Une famille nombreuse

Tient ça va changer pour une fois, un peu de chanson française. Cela dit, vu le nombre d’artistes français que je trouve intéressants, faut pas s’étonner de la raréfaction de ces derniers dans ce blog (et quand ils chantent en français, c’est encore plus rare…).

Pourtant les années 80 ont vu l’émergence de la scène alternative française, avec comme tête d’affiche les garçons bouchers, la Mano Negra, les béruriers noirs ou les négresses vertes. Et justement je vais m’intéresser au groupe d’Helno (ancien choriste des béru justement).

Les négresses vertes ou comment des enfants du punk parisien ont rendu un hommage à la chanson française classique (Fréhel par exemple, oui c’est pas tout jeune…), avec comme lien la gouaille de titi d’Helno. La force aussi du groupe, en plus d’être une véritable famille, c’est sa cohésion musicale. En général, quand on pense chanson française, la musique passe à l’as, c’est le texte et le chant qui priment (ouais bah voyons… d’où les générations spontanés de gueulards qui polluent les ondes sans talent…). Sauf qu’ici, rien du tout, une vraie maturité se dégage de leur musique, avec de multiples influences qui rendent justement leur musique si riche. On a droit ainsi à une guitare flamenco accompagnée par un accordéon et le tout sous la coupe de cuivres puissants.

En 1988, la bande à Helno et Mellino enregistre ainsi leur premier albun, Mlah, et déjà c’est un coup de maître. On navigue entre une ambiance festive avec les tubes Voilà l’été ou Zobi la mouche mais aussi (et surtout) des chansons plus graves traitant du suicide par exemple (le poignant Hey Maria) avec justement une musique qui ne l’est pas, grave, pour mieux marquer le contraste.

1 commentaire:

  1. Depuis que le 1er chanteur est mort : La reformation du groupe est une vrai arnaque...

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