Live report : All Them Witches @ La Maroquinerie, Paris, 22 avril 2019

Annoncé complet bien avant la tenue dudit concert, le retour des étasuniens, from Nashville, All Them Witches, trois après leur première venue à La Maroquinerie [1], s'annonçait, sans surprise, sous les meilleurs hospices. Auteurs l'année dernière de l'album sobrement intitulé ATW, paru le 28 septembre 2018 sur le label New West Records, les musiciens entamaient ce 22 avril la huitième date de leur tournée européenne, débutée onze jours plus tôt à Helsinki, après une première tournée nord-américaine terminée, comme il se doit, à Nashville les 28 et 29 décembre.

Produit par leur guitariste Ben McLeod, ATW avait gommé les quelques réticences nées du précédent disque, la faute, avouons le, à une production trop tendre. Mieux, sans renier la qualité intacte de leur songwriting, le groupe quittait les routes un peu trop balisées de Sleeping Through The War. D'un retour apprécié aux sources bluesy et de chansons, on l'imagine, fruits de nombreuses jam sessions, le nouvel album se distinguait par son nombre de compositions tour à tour hypnotiques et minimalistes à l'image du désormais classique Diamond. Enfin, mention utile, peu de temps après l'ouverture de leur tournée nord-américaine, la formation, par la voix de leur chanteur et bassiste Charles Michael Parks, Jr, indiquait que, désormais, le groupe continuerait sous la forme d'un trio.

Network, main basse sur la TV - Sidney Lumet (1976)

Cinq ans après avoir signé le scénario de L'hôpital (1971) de Arthur Hiller, qui lui valut son deuxième Oscar pour le meilleur scénario original, après Marty (1955) de Delbert Mann, l'année 1976 marquait le retour de Paddy Chayefsky avec le long métrage intitulé Network. D'un récit se faisant fort de critiquer l'importance du petit écran, le film réalisé par Sidney Lumet provoqua à l'époque une véritable onde de choc dans les médias aux États-Unis. Peinture corrosive du quotidien d'une chaine de télévision, le long métrage prenait la forme d'un réquisitoire sans concession. Récompensé par quatre Oscars, Network, sous-titré en français par la mention main basse sur la TV est désormais disponible par les bons soins de Carlotta dans sa version restaurée 4K depuis le 17 avril en Coffret Ultra Collector Blu-ray + DVD + livre et éditions Blu-ray/DVD.

"Voici l'histoire d'Howard Beale (Peter Finch), le présentateur du journal télévisé d'UBS. Il fut un temps où Howard Beale était un mandarin de la télé, le grand monsieur du journal, avec un audimat de 16, une part d'audience de 28. Mais en 1969, la roue commença à tourner. Sa part d'audience tomba à 22. L'année suivante, sa femme décéda. Il était veuf, sans enfant, avec un audimat de 8 et une audience de 12. Il devint morose, s'isola, et se mit à boire plus que de raison. Le 22 septembre 1975, on le licencia avec deux semaines de préavis...". Désespéré, Howard Beale annonce son suicide en direct à la télévision. Dès lors, sa cote de popularité explose et Diana Christensen (Faye Dunaway), responsable de la programmation, lui donne carte blanche pour animer sa propre émission…

Black Emanuelle en Amérique - Joe D'Amato (1976)

Deuxième long métrage de la série mis en scène par Joe D'Amato, Black Emanuelle en Amérique est, à la fois, l'épisode le plus connu, et celui qui a fait couler le plus d'encre (CQFD). Pouvait-il en être autrement tant le réalisateur Romain s'affranchit, dans ce troisième volet, encore un peu plus, d'une bienséance qui n'a pas sa place, et d'un bon goût qui n'a pas lieu d'exister. Mieux, non content d'avoir subi précédemment, déjà, les affres de la censure avec Black Emanuelle en Orient, D'Amato comprend qu'il n'est pas allé assez loin dans la transgression, et dépasse définitivement les bornes en frappant, à dessein, du sceau de l'infamie un film qui n'aurait pu être, au départ, que le troisième chapitre des aventures érotiques de sa belle héroïne. Mais n'allons pas trop vite.

New-York. Voyageant à travers le monde en quête de scoops, Emanuelle (Laura Gemser) suit à la fois une carrière de photo-reporter à succès et de photographe de charme. A la sortie d'une séance, celle-ci est prise en otage par le petit ami puritain d'une de ses modèles, Janet, qui l'accuse de l'avoir promise à la damnation. Après avoir désamorcé la menace en séduisant le jeune homme, Emanuelle se prépare pour sa nouvelle enquête, infiltrer le harem du milliardaire Eric Van Darren (Lars Bloch), composé de douze femmes, chacune correspondant à un signe zodiacal. Or Il lui manque depuis peu une Vierge...