Futur immédiat, Los Angeles 1991 (Alien Nation) - Graham Baker (1988)

Lauréat du prix Saturn du meilleur film de science-fiction en 1988, Futur immédiat, Los Angeles 1991 de Graham Baker s'inscrit de prime abord, on l'aura vite compris, dans la longue liste des buddy movies mis en scène lors de la décennie 80. Se contentant à sa sortie d'un succès modeste, le long métrage gagna en popularité lors de son exploitation en vidéo, lui conférant un statut proche du culte, et justifiant, par la suite, les multiples dérivés télévisuels [1], comics et romans qui seront adaptés du scénario originel signé Rockne S. O'Bannon. À découvrir grâce à Carlotta, pour la première fois, en version Blu-ray (et DVD) le 26 septembre.

1991, Los Angeles. Trois ans auparavant, un vaisseau spatial, avec à son bord plus de 300 000 extraterrestres, atterrit dans le désert californien des Mojaves. Après avoir été placés en quarantaine, les Arrivants ont été accueillis par les États-Unis. Installés dans la région, ces derniers vivent toutefois à l'écart, ce qui n'est pas sans créer des tensions avec les autochtones. Suite à la mort brutale de son partenaire lors d'une attaque à main armée dans le quartier des Arrivants, Matthew Sykes (James Caan), en dépit des ressentiments qu'il éprouve envers ces nouveaux venus, demande à son supérieur de faire équipe avec le premier inspecteur extraterrestre, Sam Francisco (Mandy Patinkin). En charge d'enquêter sur la mort similaire d'un Arrivant nommé Warren Hubely, Sykes est persuadé qu'il pourra faire la lumière, en parallèle, sur la mort de son ancien partenaire et ami Bill Tuggle.
  

Cronico Ristretto : The End Complete - Obituary (1992)

Un peu plus d'un an et demi après la sortie de leur précédent album, le désormais classique Cause of Death, qui fut suivi par une première tournée mondiale avec en point d'orgue leur participation au non moins culte Dynamo Open Air [1], Obituary signait son grand retour en avril 1992 avec The End Complete. Mieux, non content de compter dans ses rangs, de nouveau, le guitariste soliste Allen West, ce troisième disque devenait l'un des grands succès commerciaux du genre death metal de l'année, avec plus de 500 000 copies vendus en ce bas monde, confirmant, au besoin, leur statut de leaders de la scène mondiale, aux côtés de leurs compatriotes Death, Morbid Angel et Deicide

Enregistré à la maison, à Tampa, au Morrisound Recording et produit par Scott Burns, devenu entretemps, depuis ses débuts avec Sepultura et Obituary, trois ans plus tôt, l'une des figures incontournables de la scène floridienne et étasunienne (au même titre que le studio des frères Jim et Tom Morris) [2], The End Complete augurait du meilleur. Or, près d'un quart de siècle plus tard, force est de constater que son notable succès commercial est davantage le fruit d'un heureux concours de circonstances.

Cronico Ristretto : Terminal - Bongripper (2018)

Quatre années après l'ultra massif Miserable, Bongripper revenait le 6 juillet dernier avec un nouvel et septième album studio nommé Terminal. Formation culte en provenance de Chicago, les quatre musiciens cultivent depuis leur début un goût pour le doom instrumental à la croisée du sludge, du drone et du stoner. Sorti comme à l'accoutumé sur leur propre label The Great Barrier Records, Terminal amorce une légère évolution après un avant-dernier album des plus post-apocalyptiques. 

Enregistré, mixé et masterisé par Dennis Pleckham, guitariste de Bongripper, au Comatose Studio, le disque se compose en deux longues pistes pour un peu plus de quarante-trois minutes de musique tellurique. Une bande-son en somme idéale pour accompagner une lente mort, pour reprendre les noms des deux titres de l'album ? A peu de choses près, ou plutôt l'illustration sonore d'une lente décomposition, à l'image du bouc en putréfaction signé Sam Alcarez [1], car c'était sans compter également sans la présence et le parfum capiteux des fleurs fanées de ladite pochette. Mais n'allons pas trop vite.