Funky front covers - Part XI

Avec un peu de retard sur le calendrier des festivités, ouvrons ensemble en cette dernière semaine de l'année 2017 la onzième édition des Funky front covers ©, ou le meilleur du pire des pochettes les plus insolites ou sexuées des musiques funk, disco et consorts des années 70 et 80. Chaud devant !

A l'heure où les nantis se prélassent durant les fêtes de fin d'année sous les tropiques, jetons un œil en guise de mise en bouche sur les pochettes à la gloire du maillot de bain :

    

Hollywood Chainsaw Hookers - Fred Olen Ray (1988)

N'y allons pas par quatre chemins, Hollywood Chainsaw Hookers est sans aucun doute l'un des longs-métrages les plus cultes de la monumentale filmographie bisseuse du producteur/scénariste/réalisateur Fred Olen Ray. Sorti aux États-Unis au printemps 1988, quelques mois avant L'invasion des cocons avec Charles Napier et The Phantom Empire [1] avec Sybil Danning, tous deux issus également de l'imagination débridée de Ray, le long-métrage pourrait de prime abord se présenter, pour les plus érudits, comme le premier volet d'un diptyque comico-horrifique Los Angelesien. Précédant d'une année le dénommé Beverly Hills Vamp avec Eddie Deezen [2], Hollywood Chainsaw Hookers marquait ainsi la première véritable incursion du réalisateur dans le genre parodique [3], synonyme d'une hybridation salutaire des genres, ayant l'avantage certain de sinon faire oublier, du moins d'atténuer les scories du budget famélique de cette apparentée série Z.

Question : qu'attendre d'un film qui nous annonce dans son titre explicitement un programme composé de tronçonneuses et de putes ? En d'autres termes, Fred Olen Ray répond t-il explicitement aux attentes d'un public déviant alléché par cette non moins judicieuse accroche "Elles vont t'envoyer au septième ciel" ?

Le détective privé Jack Chandler (John Henry Richardson) se voit confier la tache de retrouver la jeune Samantha Kelso (Linnea Quigley) disparue dans les rues de Los Angeles. Au cours de son enquête, il fait la rencontre de Mercedes (Michelle Bauer), aussi sexy que dangereuse, qui appartient à une curieuse secte vouée au culte du dieu antique égyptien Anubis, dirigée par un mystérieux gourou, baptisé L'étranger (Gunnar Hansen), les disciples sont des prostituées armées de… tronçonneuses !
 

Soleil vert - Richard Fleischer (1973)

Chronique précédemment publiée dans le numéro 30 de la revue L'Indic, Noir magazine.
  
Après une brève parenthèse britannique en 1971 qui l'avait vu traverser l'Atlantique pour mettre en scène les thrillers remarqués L'étrangleur de Rillington Place avec Richard Attenborough et Terreur aveugle Mia Farrow, puis un retour sur les terres étasuniennes avec deux longs métrages interprétés par l'acteur George C. Scott (Les complices de la dernière chance et Les Flics ne dorment pas la nuit), Richard Fleischer se lançait dans la libre adaptation du roman de Harry Harrison, Make Room! Make Room!, publié en 1966. Cinéaste versatile, aussi bien auteur de polars, de films de guerre ou de films historiques, le réalisateur du Voyage fantastique retournait ainsi de nouveau à la science-fiction avec, cette fois-ci, un récit dystopique. Mieux, le dénommé Soylent Green, de par les thématiques abordées (crises démographique et écologique), ne faisait nulles ambages des aspirations sociétales qui égrainent de manière prémonitoire les grands films de Fleischer. Dont acte.

New-York, 2022, 40 millions d'habitants. Le Détective Robert Thorn (Charlton Heston) enquête sur la mort de William Simonson (Joseph Cotten), un des dirigeants de la société agroalimentaire Soylent. Présenté comme un cambriolage crapuleux qui aurait mal tourné, ce meurtre survenu dans une tour sécurisée des beaux quartiers de Chelsea éveille les soupçons du policier : son garde du corps Tab Fielding (Chuck Connors) s'était absenté, le système d'alarme était en panne tandis que rien n'a été dérobé durant ce supposé vol...

Police fédérale, Los Angeles (To Live and Die in L.A.) - William Friedkin (1985)

Fin d'année chargée pour Carlotta qui, une semaine après le coffret Collector consacré aux années Selznick d'Alfred Hitchcock, sort une semaine plus tard un huitième coffret dédié, cette fois-ci, à un des sommets de la carrière du terrible William Friedkin, son long-métrage emblématique des années 80's, Police fédérale, Los Angeles. Cinq années après le sulfureux et polémique Cruising, le réalisateur de French Connection revenait aux affaires cinématographiques [1] avec un film faussement ancré dans l'esthétique du cinéma d'action de ladite décennie. Police fédérale, Los Angeles marque toujours les esprits, trois décennies plus tard, tant celui-ci dynamite les codes, du policier hard-boiled au buddy-movie, avec en toile de fond une critique au scalpel du Reaganisme triomphant. Film au succès honorable sur le sol étasunien, compte tenu de son absence de vedettes, l'accueil critique, à l'instar de sa réception à l'international, fut au contraire des plus mitigés, valant au long-métrage une réévaluation progressive au fil du temps. Fort d'une nouvelle restauration, Police fédérale, Los Angeles sort conjointement en coffret, DVD et Blu-ray ce mercredi 6 décembre.

Agents des services secrets, Richard Chance (William Petersen) et Jimmy Hart (Michael Greene) sont affectés à la lutte contre la contrefaçon. Dans leur ligne de mire, les deux policiers recherchent le faux-monnayeur Rick Masters (Willem Dafoe) qui règne sur Los Angeles. A trois jours de sa retraite, Hart retrouve la trace de Masters, et décide de mener seul l'opération, avant d'être abattu de sang-froid par Masters. Dévasté par le chagrin, Chance jure de venger celui qu'il considérait comme son meilleur ami. Tête brûlée, obsédé par son désir de retrouver Masters, Chance n'hésitera pas à franchir les limites de la légalité, entraînant avec lui dans sa chute son nouveau coéquipier John Vukovich (John Pankow) …