1987: bilan d'une année musicale

Non parce que bon, qui dit fin d'année, dit bilan toussa... Du coup tout le petit monde fermé des blogueurs va nous pondre (enfin je dis ça, tous les vendeurs de papier vont faire de même) son best of de l'année 2007. Refusant de faire comme tout le monde, histoire de faire mon intéressant et ayant une réputation de c****** à tenir (encore que ces derniers temps, ça serait plutôt une réputation de psychopathe), voici donc non pas un bilan forcément subjectif de l'année musicale passée, mais plutôt un petit coup de rétroviseur sur l'année 1987 (tout aussi subjectif en passant puisque je ne retiens que ce que je veux! sinon allez sur wikipedia et me bavez pas sur les rouleaux).

Déjà comme on peut le laisser supposer, nous situant dans les 80's, aucun album des anciennes gloires des 70's n'a réussi à créer quelque chose qui marquera les esprits. Dans les demi-surprises, Carlos Santana sortira un Blues for Salvador honorable hormis cette satanée production made in 80's... Pour le reste, Bowie nous gratifie de Never Let Me Down, Neil Young de Life et le Pink Floyd de David Gilmour d'A Momentary Lapse of Reason... Bref merci pour ce tiercé gagnant, mais ça sent le sapin.

Pour continuer dans le mauvais esprit, j'ai voulu regarder parmi les grands succès de cette année (ouais là je fais mon snob...), bah là aussi c'est du bon, on retiendra Los Lobos et leur La Bamba et Rick Astley et son fumeux Never Gonna Give You Up (à froid je ne me rappelais pas de ce truc... après un passage éclair via deezer, j'ai compris ma douleur... Je connais ce machin qui attaque méchamment les neurones!!). Sinon il parait que U2 aurait cassé la baraque avec un With or Without You issu d'un certain The Joshua Tree, mais moi ça me dit rien (mauvais esprit mais aussi de mauvaise foi...).

1987 rime surtout avec l'apparition de deux classiques du rap (les vieux comme moi n'oublieront pas d'ajouter la mention "old school"...), à savoir le Paid in Full d'Eric B & Rakim (ce dernier ayant un flow d'une "coolitude" exceptionnelle) et le premier méfait de Public Enemy Yo! Bum Rush the Show. Au rayon musique groovy, difficile aussi de faire l'impasse sur le Sign 'O' the Times du nain pourpre, qui même si personnellement la production datée fait partie des points faibles du disque de Prince, reste parmi les plus belles réussite de la pop des 80's. Au rayon funk à vocation plus punchy et histoire de rajouter une couche sur l'autel de la snob attitude, on écrasera une larme sur le dernier album enregistré par Hillel Slovak (et accessoirement le dernier album des Red Hot Chili Peppers qui m'intéresse, quel snob je fais).

En parlant de musique punchy, ceci me permet de faire le lien sur ce qui fut une bonne année en matière de musique pop/rock à forte valeur ajoutée en saturation et assimilés. 1987 voit ainsi l'émergence des Pixies avec leur premier LP Surfer Rosa mais aussi les confirmations avec les seconds albums des Jesus & Mary Chain, Darklands, ou celui des Hüsker Dü, Warehouse: Songs and Stories. Du côté de NYC, la bande à Thurston Moore n'est pas en reste puisque Sister, second volet d'une trilogie entamée l'année suivante par Evol, est l'un des meilleurs albums enregistrés par Sonic Youth. De même, Jello Biafra and co offre, en 1987 en guise de conclusion à une des meilleures formations punk US qui soient, les Dead Kennedys, une excellente compilation gavée d'inédits, Give Me Convenience or Give Me Death. Et puis après la causticité des textes de Jello, ne pas oublier aussi les fous en provenance du Texas, les classieux Butthole Surfers et leur Locust Abortion Technician, un album qui mixe allégrement le punk, le rock psychédélique, des rythmes déconstruits et quelques riffs métalliques (si à la lecture de ceci vous vous dites que ça annonce Mr Bungle, vous n'avez pas tord!).

Le niveau de virulence ayant monté d'un cran, intéressons nous à ce qu'il convient d'appeler la musique des jeunes qui voudraient se faire passer pour des méchants... Finalement, on serait tenté de dire que 1987 fut une petite année comparée à 1986. Faut dire que lorsque la même année, on nous gratifie d'un Master of Puppets et d'un Reign in Blood, difficile s'il en est de faire aussi bien. Néanmoins, il reste encore quelques petites rognures à grignoter, et non des moindres pour l'amateur de musique extrême! A commencer déjà par la première véritable pierre angulaire du death metal, le premier album de Death, Scream Bloody Gore, et aussi le premier monument du grindcore par les jeunots de Napalm Death, Scum. On soulignera aussi l'album des suisses Celtic Frost, Into the Pandemonium, avec la fameuse pochette issu d'un tableau de Jérome Bosch. Album qui à défaut d'avoir franchement bien vieilli, montre que l'on peut être l'un des pères du black metal et s'intéresser au gothique ou à l'électro.

La transition est donc toute choisi pour cette partie, vous l'aurez deviné! 1987 présente ainsi le premier chef d'œuvre du duo Gerrard/Perry à savoir Dead Can Dance et leur fabuleux Within the Realm of a Dying Sun, une œuvre intemporelle. Du côté de chez les allemands aussi les musiques nouvelles ont le vent en poupe puisque les papes de la musique industrielle, Einsturzende Neubauten, nous gratifie d'un Fünf Auf Der Oben Offenen Richterskala mémorable, plus implicite, plus froid et mélodique. En guise de mélodie et d'électro/pop, 1987 voit l'ascension de plus en plus irrésistible de Depeche Mode avec Music for the Masses qui depuis leur sombre album précédent et l'apport visuel de Corbijn efface définitivement les errements des jeunes années.

Pour finir et sans transition aucune, en cette année apparait un hommage sincère à Lady Day par l'une de ses plus grandes admiratrices, Abbey Lincoln, avec son Abbey sings Billie. Au rayon jazz mainstream, Pat Metheny signe un Still Life (Talking) certes grand public mais bluffant, ce dernier ayant assimilé magnifiquement l'apport de la musique brésilienne.



Le corps et l'âme selon Trane & Lady Day

Depuis aujourd'hui, j'ai récupéré une fameuse vidéo pirate de Led Zeppelin datant d'un concert de 1977 à Seattle. Alors vous ajoutez les quelques commentaires de soutien que j'ai reçu et le concert de Page, Plant, Jones et Bonzo, ça écarte un moment mon vague à l'âme (faut être réaliste, du mal à croire que ça se ne repointe pas assez rapidement quand même...).

Bref ce concert à Seattle m'a rappelé au bon souvenir d'un disque live de Trane enregistré dans cette même ville un soir de 30 Septembre 1965. Il faut tout de même se remémorer que 1965 fut l'année riche pour Trane et son quartet. Certes, 1964 aussi, pourra me rétorquer à juste titre le connaisseur. En effet, difficile de faire l'impasse sur cette mythique année puisqu'est paru en 1964 l'un des plus beaux disques qui soit, A Love Supreme.

Or justement, que ce soit dans la famille du jazz ou d'un point de vue plus restreint, à savoir Trane et ses musiciens, il y a eu et il y aura toujours un avant et un après A Love Supreme. Maladroitement, on serait même tenté de parler de fuite en avant, Trane a découvert quelque chose de si grandiose qu'il ne peut plus reculer désormais. Aller encore plus loin, se remettre en cause perpétuellement. Dès lors, ses musiciens auront toutes les difficultés à le suivre, en particulier le batteur Elvin Jones et le pianiste McCoy Tyner, mais là je vais un peu trop vite en besogne...

Ainsi en 1965 entre les disques sortis cette année où ceux qui furent enregistrés cette même année mais qui sortiront un peu plus tard, on dénombre pas moins de 11 albums environ. Une année riche dirons nous. On retiendra son attirance pour la musique africaine sur Kulu Sé Mama (amour qu'il avait déjà avoué sur des disques précédents comme Africa/Brass en 1961) avec l'intervention du chanteur percussionniste Juno Lewis, disque qui permet aussi d'agrandir pour l'occasion le quartet de Trane et d'inviter d'autres musiciens. 1965 voit aussi naître l'autre manifeste du free jazz, Ascension, un monstre, 40 minutes de musique sans aucun compromis où chaque invité (et non des moindres: Archie Shepp, Marion Brown, Freddie Hubbard, Dewey Johnson, John Tchicai et le fils prodigue Pharoah Sanders) a droit à son espace de liberté (Trane n'y joue en effet qu'un seul solo de sax).

Mais comme je le disais plus haut avec cet amour effréné pour la découverte, les sidemen de Trane ont quelques difficultés à suivre les traces du maître. Faut dire que ce dernier est loin, très loin... Entre un Meditation en studio qui en remet une couche (Trane s'adjoint les services d'un deuxième batteur Raschied Ali) et des performances live toujours plus proche de l'abstraction, McCoy et Elvin jetteront définitivement l'éponge...

Aujourd'hui, enfin cette nuit, rapport aussi à une thématique soulevée par Thom, voici donc le titre Body & Soul joué par Trane et son quartet (plus le clarinettiste Donald Rafael Garrett et Pharoah Sanders au sax ténor) ainsi que la version intemporelle de 1940 chantée par Lady Day (là je soupire... un ange passe comme dirait l'autre), miss Billie Holiday.

Street Hassle : Lou Reed, Parrain du Punk ?

Non content d'être indissociable du punk, comme pouvait l'être le twist à St Tropez, New-York fut pendant très longtemps un véritable bouillon de culture. Et tandis que les Television et autres Ramones foutaient le feu au CBGB, Lou Reed ne pouvait regarder ces drôles énergumènes, rejetons du VU, que d'un drôle d'œil, qui plus est depuis son sobriquet de parrain du Punk, soit le genre de titre et récompense qu'on file aux artistes finis.

Dès lors, après avoir écrit son album le plus délicat, Lou prend tant bien que mal le train en marche et très (trop) rapidement, lâche en novembre 1976, Rock and Roll Heart, ou son premier album pour le label Arista. Mais l'album est une déception. Bâclé, à vouloir surfer sur la vague naissante, Lou se plante lamentablement : mauvaises critiques et vente insignifiante (Lou n'a jamais vendu des masses, mais là, c'est moins que moins !).

Dans ces cas là, une petite remise en cause est de bon aloi. Et justement, Lou Reed met à profit un temps de réflexion pour concocter un album qui fleure bon la misanthropie et le retour d'une ambition artistique qu'il avait plus ou moins mise en veille depuis le suicidaire Berlin. En somme, Lou laisse passer la vague punk, et en profite pour enregistrer un nouveau disque volontairement mal léché, cru et sombre : Street Hassle.
 

Bertold Brecht cover

Je dois vous avouer quelque chose (vous avez droit de passer les deux premiers paragraphes, ça risque d'être à mon image...), j'ai un certain don pour me pourrir le cerveau tout seul comme un grand. Certes, j'en tire aucune gloire, premièrement parce qu'il serait étonnant d'en tirer une quelconque gloire: "ouais super, je suis miné" et grâce à quoi? "grâce à ma stupéfiante et ô combien envieuse capacité à me flinguer les neurones" (Mr Coué is back) et comment? (oui car en bon scientifique (?!), LA question n'est pas "pourquoi" je vous le rappelle, mais l'ultime "comment?"... J't'en pose des questions c******! Sauf que là, précisément, c'est moi qui ait posé la dite interrogation, alors bon, passons...)

Disons, pour faire simple, qu'il me faut pas grand chose, le vol d'un papillon, une mouche atteinte de flatulence, et pif paf pouf, je sors ma pioche... Secondement (oui petit rappel, il y avait un premièrement), la gloire que je pourrais en tirer est loin d'être viable socialement (ni commercialement d'abord, fichtre! pourtant payer quelqu'un pour miner le moral des autres ça me plairait assez comme reconversion, le métier de bourreau n'étant plus à la mode...), alors au final, on attends que ça passe en tentant de faire le moins de remous possible (n'étant pas à l'abri d'un dommage collatéral), comme toujours...

Dans ces cas là, on s'écoute How Fortunate The Man With None de Dead Can Dance chanté par Bendan Perry, issu de l'album Into The Labyrinth de 1993 d'après un poème de Bertold Brecht datant de 1928 Die Ballade von den Prominenten.

Ghost Rider on the road

Vu que certains font dans le réchauffé, à savoir je vous sers une louche d'une ancienne chro que j'agrémente d'une nouvelle version, histoire de prouver selon les cas que "j'ai décidément bon goût" ou cas contraire "la vache, mais comment j'ai pu apprécier un truc pareil", j'ai décidé de faire encore plus fort! A savoir resservir une ancienne chronique que j'avais non pas posté mais envoyé par mail il y a quelques temps (durant mon fumeux périple asiatique). L'intérêt pourrait être limité, en particulier pour ceux qui connaîtraient déjà la dite chro, et pourtant il serait dommage de faire l'impasse sur ce merveilleux billet (la méthode Coué est ma meilleure alliée). D'abord, il faut faire preuve d'altruisme, et pourquoi mes lecteurs (enfin ceux qui daignent user de leur précieux temps sur ce misérable blog... tiens la méthode Coué n'aura guère duré longtemps...) n'auraient ils pas le droit de subir cette missive? Et puis pour les autres, les destinataires du mail, au final, pas certains qu'ils lisent encore ou qu'ils ont déjà lu ce blog... De toute façon, je vous propose la version 2.0 de la chronique de Ghost Rider, alors hein bon, me baver pas sur les rouleaux!

Si mes souvenirs sont exacts, c'est au mois de Mars que j'ai décidé d'aller voir un navet au doux nom de Ghost Rider, enfin navet... il faut le dire vite, car derrière cette plante potagère se cachait en fait un délicieux nanar! Et puis que voulez vous, à cette époque, j'étais encore jeune et naïf, j'allais même préparer mon dossier de candidature pour les postes de maîtres de conférence (c'est dire à quel point j'étais ingénu)...

Premier point, même en sachant qu'on risque de perdre son temps, il est bon de garder ses anciens réflexes de pseudo-cinéphile et de chercher dès lors quelques renseignements à propos de l'œuvre artistique que vous allez admirer. De ce fait, j'eus l'agréable surprise de constater que cette relecture du comics de la Marvel était de nouveau réalisé par un spécialiste du genre... celui qui a réglé son compte à la franchise Dardevil, réalisateur dont de je tairais le nom, non par respect pour sa famille mais parce que j'ai tout simplement la flemme d'aller chercher son patronyme. Puisqu'on est dans les amabilités, je note que contrairement au film précédent, le Ghost Rider n'est pas joué par Ben Affleck, quel dommage! Certes, la fan du jeune premier au charisme d'huitre asthmatique et au talent discutable (tout le contraire du frangin Casey en passant) pourrait faire la mou, et pourtant on est loin de perdre au change, car entre un acteur qui cabotine à tout va et un autre qui tente d'avoir autant de réactivité qu'une tranche de foie de veau, ma préférence penche pour le premier...

Et justement, dans la catégorie, acteur qui se fourvoie dans un nombre incalculable de navets, qu'on a du mal à croire que ce dernier à jouer pour Lynch ou les frères Coen, je voudrais Nicolas Cage. En plus d'enfiler les daubes avec une rapidité qui force le respect, le neveu de FFC va ainsi cabotiner à un rythme frénétique, un régal pour les rétines. Dans Ghost Rider, Cage prends ainsi un malin plaisir à nous rejouer son personnage de Sailor (Wild at heart, dommage car finalement c'est peut-être le moins bon Lynch, enfin bon...), c'est à dire je pointe mon index vers le méchant et lui dis en gros à la Chuck, toi "tu va finir avec la bite dans un tupperware" (on notera tout de même que le garçon est sévèrement burné, car faire ça devant le Diable ou son rejeton, ouah, quel courage!). On oubliera pas non plus la propension à faire des grimaces du père Cage, à croire qu'il était en manque de quelque chose le gars...

Et l'histoire me direz vous? Car oui, le plus incroyable, c'est qu'il y en a une histoire... étonnant, non? En gros, un adolescent pactise avec le cornu pour que son paternel ne meurs point du cancer. Scène banal dirons nous, pour toi le jeune avide d'un Faust de supermarché. Sauf que... il ne porte pas le surnom de Malin (joué par Peter Fonda, tout en brushing) pour rien notre bouc préféré, le lendemain le papa meurt lors de son numéro de cascade à moto... C'est ballot! Du coup, le gamin est vénère, il a vendu son âme pour des bonbecks (ce qui expliquerai pourquoi 15 ans plus tard le personnage n'arrête pas de manger des bonbons, enfin je ne vois pas d'autre explication...). Alors il laisse tomber sa petite copine et part sur la route, raaaaaaaaaaaah tel un loner de la route, un vrai rebelle de l'asphalte... Tiens en parlant de la copine du loser, j'ai apprécié la scène bucolique où notre apprenti Faust d'opérette grave sur un tronc d'arbre "J & R forever", j'en ai usé tout mon paquet de kleenex tellement c'était émouvant... (le pire c'est que la dernière scène, ils nous refont le coup, le même champ de fleurs, le même arbre, âmes sensibles s'abstenir svp). Bref il laisse tomber sa girlfriend (encore un grand moment d'émotion, prévoir plusieurs paquets de mouchoirs en papier), puis devient un cascadeur reconnu (c'est papa qui serait fier de junior si le Diable avait pas été si méchant... un vrai mélodrame ce film), mais le Malin lui rappelle au bon souvenir du funeste contrat. Et c'est ainsi que va naître le fumeux Ghost Rider.

En effet, le rejeton de Mephistopheles fait des siennes, il veut sa part du gâteau, quel enfant ingrat (il convient au passage de pointer les lacunes de Belzebuth en matière d'éducation). Sans compter que c'est une grosse faignasse ce cornu, car il ne veut même pas botter le cul de junior lui-même (trop salissant?), et c'est à Johnny blaze de le faire (oui c'est le nom du heros, ca tape! j'attendais un moment avant de vous donner le patronyme du gars, ça se mérite...)! Bon on est rassuré car à la fin le fiston devient un tas de cendre, et Johnny pointe de nouveau du doigt le Diable en lui disant "bah ton contrat tu peux te le mettre où je pense, je vais rester un Ghost rider rien que pour te faire chier! Na! Et maintenant je serais là pour contrecarrer tes plans, et toc!".

Vous aurez compris, moi j'ai adoré ce film. Et encore j'ai fait quelques raccourcis osés, j'en conviens. Par contre pour un film de ce genre, je constate quand même peu d'action, et puis il dézingue rapidement ses ennemis le Johnny. Faut dire ils sont pas finauds, le Johnny est immortel, et ils veulent quand même lui péter sa gueule, y'sont cons ces démons, je vous jure... Et puis histoire de garder une certaine continuité dans les posts, Eva Mendes (l'homme lubrique appréciera au passage ses décolletés) joue dans ce nanar, comme quoi, on peut passer de Ghost Rider à We own the night.