Funky front covers Part VII

Comme le veut la tradition initiée depuis plusieurs années, la rédaction du Rocky Horror Critic Show vous souhaite conjointement ses meilleurs vœux et vous propose ses Funky front covers ©, soit le meilleur du pire des pochettes les plus insolites ou sexy des musiques funk, disco et consorts.

Et quoi de mieux pour débuter qu'une série consacrée aux éphèbes et autres jeunes hommes avenants, propres à remémorer les premiers émois de notre lectorat féminin ? 

  

Cronico Ristretto : Melvins - Tres Cabrones / Deicide - In the Minds of Evil


2013 fut des plus riches pour Buzz Osborne et sa bande : des concerts se rappelant au bon souvenir de la première moitié des années 1990, dont une double escale parisienne chroniquée ici-même, et la sortie d'une (première) compilation de reprises intitulée Everybody Loves Sausages en avril dernier. Et en guise bilan pour cette fin d'année, King Buzzo et Dale Crover remettent le couvert avec Tres Cabrones, seconde compilation regroupant cette fois-ci plusieurs anciens réenregistrements dont des titres rares datant des débuts de la formation de Montesano. Pour ce retour aux sources, le duo a convié le batteur originel des Melvins, Mike Dillard (et accessoirement batteur intérimaire de Fecal Matter, premier groupe de Kurt Cobain), à venir célébrer les 30 ans du trio, intitulé pour l'occasion Los Melvins.

A Matter of Life and Death - Michael Powell / Emeric Pressburger (1946)

Neuvième collaboration du duo Michael Powell / Emeric Pressburger, A Matter of Life and Death s'inscrirait dans la même lignée que son ainé sorti cinq années plus tôt 49th Parallel. Commande de l’armée britannique, le long métrage fut à l'origine produit dans le seul but d'harmoniser et d'améliorer les relations entre les soldats alliés anglais et étasuniens. Des raisons suffisantes pour avoir de sérieux doutes sur l'authenticité de la démarche des futurs réalisateurs de The Red Shoes ? Au contraire. Carlotta nous propose de revoir ce classique en version restaurée inédite au cinéma depuis mercredi dernier.

Durant la Seconde Guerre mondiale, de retour vers l'Angleterre après un bombardement en Allemagne, l'avion de l'officier britannique Peter Carter (David Niven) est en flammes. Dernier homme à bord vivant et sans parachute utilisable, celui-ci se sait condamné. Ses derniers mots, il les confie à une jeune opératrice radio prénommée June (Kim Hunter) avant de sauter dans le vide. Mais Carter survit miraculeusement et retrouve celle qui fut sa dernière confidente. Les deux jeunes gens tombent immédiatement amoureux l'un de l'autre, jusqu’à ce qu’un messager de l’au-delà (Marius Goring) vienne dire à Peter que sa survie n’était qu’une erreur dû au brouillard. Ce dernier décide de faire appel pour rester sur Terre et vivre son amour avec June. Un tribunal céleste est dès lors convoqué pour décider de son destin.

Les salauds - Claire Denis (2013)

Fraîchement accueilli par la critique française, en mai dernier à Cannes pour la sélection officielle Un Certain Regard et cet été lors de sa sortie nationale, Les salauds de Claire Denis n'a pas laissé indifférent. Soit. Une habitude ou une demie surprise en quelque sorte tant la réalisatrice de Trouble Every Day s'éloigne des attendus prérequis et d'un cinéma aseptisé. Films à la mise en scène atmosphérique proche de l'abstraction, portés par des récits tout autant nébuleux, ses œuvres cinématographiques en ont fait un des auteurs du 7ème art les plus singuliers des vingt dernières années. Une originalité et une vision personnelle qui minimisent les récents reproches reçus par Claire Denis et ses Salauds, ces incompréhensions traduisant (et trahissant après visionnage) davantage une méconnaissance de son art, qu'un film outrancier aux défauts rédhibitoires comme il a pu être écrit.

Commandant d’un supertanker, Marco Silvestri (Vincent Lindon) abandonne le navire dont il a la charge en apprenant le suicide de son beau-frère (Laurent Grevill). De retour sur terre, Marco découvre l'étendu du drame. L'entreprise familiale de fabrication de chaussures reprise par sa sœur Sandra (Julie Bataille) et son mari est en faillite. Sa nièce Justine (Lola Creton) est hospitalisée dans une clinique après avoir été retrouvée errant nue dans la nuit, la jeune femme ayant subie une agression sexuelle des plus violentes. Un coupable est rapidement désigné par Sandra, il s'agirait de l'homme d’affaires Edouard Laporte (Michel Subor). Animé par une vengeance irrépressible, Marco s'installe au dernier étage de l’immeuble de Laporte où vit également sa maîtresse Raphaëlle (Chiara Mastroianni) et leur fils. Cependant rien ne se passe exactement comme avait prévu Marco...