Teeth - Mitchell Lichtenstein (2008)

Teeth ou les affres d'une demoiselle qui découvre que son vagin est pourvu de dents aiguisées... un film de propagande prônant les vertus du cunnilingus? Pas seulement.

Dawn O'Keefe est une adolescente américaine somme toute ordinaire... tout du moins si l'on suit l'american way of life prôné par les plus conservateurs étasuniens dirons nous. Dawn est, naturellement pourrait-on dès lors ajouter, jeune militante au club de chasteté de son lycée. Elle n'hésite pas à prendre la parole lors des réunions d'information et ainsi promouvoir le port de l'anneau symbolisant ledit vœu (la tradition de la ceinture, il est vrai, s'est perdue messieurs dames...). Mais la belle jeunesse puritaine peut-elle se suffire d'un tel procédé obsolète quand les sirènes du supposé vice vous titille ? Fort heureusement, dame nature veille...
  

The Paris Concert - John Coltrane (1962)

Des enregistrements publics de John Coltrane, il en existe pléthore, des plus connus comme le fameux Live at Birdland, d'autres plus "accessibles" telle que la compilation regroupant ses concerts au Village Vanguard de 1961, et certains définitivement outer space, pour reprendre une expression chère à Sun Ra, comme le sismique et sonique Olatunji Concert, ou son dernier live enregistré connu. Alors dans quelle catégorie pourrait-on placer ce The Paris Concert?

Premier point à soulever, on ne sait pas grand chose de ce disque public. Certes, il est sorti en novembre 1962, mais de quand date précisément les versions gravées sur ce disque ? Entre 1961 et 1962 nous annonce le livret. Voici pour les maigres précisions. En connaissant l'esprit tatillon du jazz addict, ça commence déjà mal. C'était vite oublié ce que représente ces deux années 1961 et 1962 dans la discographie de John Coltrane.

Above - Mad Season : Seattle Supergroup (1995)

Il est des groupes qu'on connait de nom depuis presque quinze ans et, pour des raisons plus ou moins inavouables, du moins arbitraires, vous les zappez délibérément, en attendant une réhabilitation tardive. Un décalage et une redécouverte qui, dès lors, et contrairement à d'autres trentenaires, n'ouvrent nullement les portes d'une nostalgie musicale, mais au contraire, le sentiment de rendez-vous manqué, pire, de gâchis, qu'il convient de corriger, à l'instar du cas qui nous intéresse ici : Mad Season et leur unique album studio, Above.

Projet regroupant différents membres de la scène de Seattle, Mad Season s'inscrit à la lecture de la liste des protagonistes comme l'exemple type du supergroupe : Layne Staley chanteur d'Alice in Chains, le guitariste Mike McCready de Pearl Jam, le bassiste John Baker Saunders des Walkabouts et enfin deux membres des Screaming Trees, le batteur Barrett Martin et le chanteur Mark Lanegan en guise d'invité vocal. Or, du fait de la présence de Staley et de McCready, leurs deux formations étant au plus fort de leur popularité au mitan des années 90, et compte tenu des anciens dits supergroupes qui ont, dans le meilleur des cas, ressemblé à un pétard mouillé, ou, pire, à une entreprise nauséabonde à but très lucratif, y'avait-il un quelconque intérêt à prêter une oreille même distraite à ce Above en 1995, suspicion qui tendrait à justifier la méfiance adolescente du préposé ?

Rappel des faits. Pendant la finalisation du Vitalogy des (sinistres) Pearl Jam [1], notre joli monde se retrouve au Bad Animals studio de Seattle pour la mise en œuvre de l'album. Premier bon point, la composition et l'enregistrement n'ont guère trainé, comprendre que l'opus est dès lors marqué par l'urgence rock. Second point, interrogatif, cette fois-ci, doit on s'attendre finalement un mix entre AiC et Pearl Jam ?

"Je t'ai manqué?" - "A jamais"

20h30. Samedi 14 mars. J'apprends qu'Alain Bashung a tiré sa révérence. Une fois de plus, le crabe emporte un artiste qui m'est cher.

Le premier réflexe aurait été d'écouter mon disque préféré de ce monsieur, son joyaux noir sorti en 2002, L'Imprudence. Et pourtant, quitte à lui rendre un dernier hommage, une dernière pensée, ne vaut il mieux pas un témoignage public? Je sors alors de mon PC le bootleg de son concert à Lille le 5 avril dernier. Et j'en viens à regretter de ne pas l'avoir vu lors de sa dernière tournée... tandis que j'étais parmi les mangeurs les goudas... Il me restera toujours ce souvenir de janvier (ou février j'ai un doute d'un coup) 2003 lors de son passage à Rouen au Théâtre des Arts.

Comme je le soulignais dans un précédent post, l'oeuvre de Bashung m'a longtemps intrigué, l'homme étant capable d'alterner album difficile, sombre, exigeant avec d'autre plus accessibles, plus à l’écoute du public pour certains. Rare sont les artistes catalogués chanson française qui pouvaient se targuer d'avoir vu Joy Division aux Bains Douches en 1979, de citer les DAF comme référence ou sortir de son chapeau Colin Newman de Wire et les guitaristes Blixa Bargeld, Phil Manzanera ou Marc Ribot comme invités de luxe. Certes, certains de ses albums sont dispensables, d'autres handicapés par une production datée. L'homme s'est longtemps cherché aussi, a mis du temps avant de pouvoir se démarquer des influences anglo-saxonnes, il n'empêche.

Comme c'est souvent le cas, l'annonce de sa disparition comme l'avait déjà fait auparavant celle de sa maladie, provoquera un intérêt morbide pour son dernier album en date, Bleu Pétrole. Album "léger" suivant une fois de plus sa démarche de l'alternance des 80-90's, Bleu Pétrole diamétralement opposé à la noirceur de L'Imprudence? Album plus empreint à la mélancolie finalement, où Bashung retrouve ses anciens réflexes folk et country.

On se souviendra des calambours de Bergman à ses débuts ou de sa poésie abstraite, celle de la période Jean Fauque. Pourtant je retiens en premier les paroles qui ont germé de sa seule collaboration avec Gainsbourg, la chanson J'croise aux hébrides sur Play Blessures, un Bashung qui digère mal le succès populaire signant son arrêt de mort sur l'autel de la célébrité, et ainsi signer le départ d'une oeuvre de plus en plus personnelle: "Je dédie cette angoisse à un chanteur disparu, Mort de soif dans le désert de Gaby, Respectez une minute de silence, Faites comme si j'étais pas arrivé".


Blood Freak - Brad F. Grinter, Steve Hawkes : Par le pouvoir du glouglou ancestral

"Je ne comprends pas vraiment les gens qui s'éclatent à mater des séries Z"... voici des mots qui résonnent encore en moi depuis dimanche dernier. Pourtant ceux qui ont eu la chance de pouvoir visionner le terrible Blood Freak, et dès lors se délecter d'un tel film, savent qu'on trouve rarement ce goût si particulier qui ravit tant le palais fin du cinéphile déviant. Parallèle tout trouvé s'il en est, puisque l'affiche souligne fort justement l'addiction dont est assujetti notre craignos monster, dixit JP Putters : "Only the Blood of Drugs Addicts Can Satisfy its Thirst". Tremblez jeunes gens ! Blood Freak, un film qui vous démontera par A+B que seul l'amour de Dieu est plus fort que la drogue !

Blood Freak, mauvais film sympathique culte outre-Atlantique, est tout droit sorti des cerveaux malades de deux énergumènes, Brad F. Grinter et Steven Hawkes, ce dernier ayant le double emploi d'être le héros de cette dramatique aventure. Mieux, sous ce canevas moralisateur, le film a le mérite, déjà en 1972, de pointer du doigt les méfaits des expérimentations dans l'agriculture, enfin quand ceci sont conjugués avec la consommation de marijuana. Cerise sur le dindon, Blood Freak a la particularité d'avoir la présence à l'écran, durant les « moments clefs », d'un curieux personnage attablé, cigarette au bec, un Vincent Price du pauvre, look 70's (petite mention pour sa chemise) qui lit avec un semblant de conviction quelques phrases dignes du bouquin "La philosophie sous psychotropes pour les nuls". Or, surprise, ce sinistre narrateur omniscient est joué par le deuxième metteur en scène, prestation qui redéfinit la notion même de détachement.

Black Shabbis - Jamie Saft (2009): Jazz yiddish VS metal extrême

Le jazz et le metal, drôle de mélange n'est-ce pas? Surtout quand le dit metal s'acoquine avec des vocaux écorchés ou gutturaux et des guitares sous-accordées. Pourtant, à l'orée des 90's, quelques groupes ont tenté une drôle de chimère, synthétiser la fureur du death metal, avec la virtuosité et un touché proche du jazz-rock. Une démarche en somme qui pourrait faire penser de prime abord avec celle de certains groupes de rock progressif des 70's. Hormis le fait d’être un mariage contre nature, et d’intéresser très peu d'auditeurs, les groupes Cynic, Pestilence et Atheist pour les citer ont/avaient au moins un mérite, celui de ne pas verser dans les travers de leurs aînés des 70's (tout du moins à des niveaux largement inférieurs), à savoir une musique ampoulée au maximum, où le grotesque et la prétention musicale étaient d'usage.

Des chevelus métalleux qui s'intéressent dès lors au jazz peut paraitre étrange... mais que des jazzmen de formation aient la démarche inverse, que dire ? Comme je l'avais écrit lors d'un précédent post, le premier terroriste sonore venant du jazz à avoir eu cette démarche n'est autre que John Zorn avec ses deux fameux projets: Naked City et surtout Painkiller avec au poste de batteur Mick Harris, le premier cogneur de la formation culte de grindcore Napalm Death. Bref qu'un musicien, sideman pour l'Electric Masada du sieur Zorn, décide à son tour de se jeter dans le grand bain du metal extrême... y'a des surprises qui n'en sont plus. Encore que... surprise tout de même car point de trace d'une once de jazz en fait, contrairement à Naked City ou via les improvisations cataclysmiques de Painkiller. Oui mais alors qu'est-ce que ça implique? Roh rien de bien méchant ma bonne dame, juste du metal extrême.

Jamie Saft, multi-instrumentiste, se chargeant à la fois des claviers, de la guitare, de la basse et de quelques vocaux s'est adjoint les services pour l'occasion d'un autre musicien connu pour jouer aux côtés de John Zorn mais aussi pour avoir fait parti d'un des groupes les plus novateurs des 90's, Mr Bungle, à savoir le bassiste Trevor Dunn. Il faut tout de suite avant d'aller plus loin qu'avec un tel duo, on aurait voulu, souhaiter plus de folie... ce ne sera pas le cas, de là à bouder son plaisir? Pas tant que ça, Black Shabbis à travers son Jewish metal nous propose un florilège suffisamment intéressant allant du thrash, au sludge en passant par le doom jusqu'au drone... à défaut de révolution musicale.

En guise d'introduction, dans la grande tradition des albums de metal des 80's, Metallica en tête, Jamie Saft & co nous convient ainsi à une intro à mille lieux des futures ambiances sombres de la dite galette, soit un Black Shabbis-The Trail of Libels tout droit sorti d'un album de... Calexico. Transition toute trouvée s'il en est puisque le morceau suivant Blood nous plonge directement dans un thrash des familles, Slayer en tête pour la rythmique, des vocaux caverneux proches du grec Spiros et des arrangements rappelant les débuts de son groupe Septic Flesh. Serpent Seed, quant à lui ébauche tout de suite l'évolution de Black Shabbis, un disque pied au plancher au démarrage pour ralentir son tempo dès le troisième titre. Serpent Seed ou le mix entre un sludge poisseux, marque de fabrique des rednecks from Louisiana, des arrangements orientaux digne des israéliens d'Orphaned Land et une conclusion chaotique au bon souvenir d'un Zorn.

En citant précédemment un ralentissement de la rythmique, je minimisais à peine l'étendu des dégâts, Der Judenstein (The Jewry Stone) nous plonge directement dans un doom massif de 9 minutes tandis que Kielce et The Ballad of Leo Frank suivent le sillage d'un Earth première époque ou d'un Sunn O))). Et bien que Black Shabbis soit avant tout un album instrumental, où tout du moins les vocaux ont une place mineure, on n'oubliera pas l'un des plats de résistance de l'album, Army Girl morceau digne d'une collaboration avec Mike Patton.

Black Shabbis est un drôle d'album au final. Celui qui ne devrait satisfaire ni les fans de jazz, ni les amateurs de décibels extrêmes, ces derniers risquant de trouver la galette trop dispersée... encore que pour la première catégorie, les habitués aux productions Tzadik ne devraient pas être si déstabilisés que cela (après avoir passé l'épreuve Merzbow, on est en partie vacciné...). Un album qui manque d'originalité mais qui a le mérite de synthétiser agréablement tout un pan de la musique extrême de manière efficace.

Gran Torino/The Wrestler VS Death Wish 3/Rocky

Le préposé est colère. Le docteur est vengeance. Affutons nos couteaux, et préparons nos bavoirs. Ça va trancher. C'est pas pour dire, mais s'il y a bien quelque chose que nous apprécions très moyennement, c'est de nous sentir blouser à la vision d'un film. Un emportement surfait ? Certes. Mais il est toujours bon de sinon remettre en cause les critiques unanimes, du moins d'y mettre de belles et grosses pincettes. Sortons donc l'artillerie, et occupons nous des deux "chefs d'œuvre" étasuniens sortis récemment en France Gran Torino et The Wrestler.
  
Par ordre chronologique, intéressons nous au dernier long métrage de Darren Aronofsky, Lion d'or à la dernière Mostra de Venise (résultat qui pourrait en dire long sur la vigueur depuis quelques années du festival transalpin, mais n'allons pas trop vite...). Après la baudruche emphatique cul cul la praline prénommée The Fontain, le supposé ex-petit génie Aronofsky laisse de côté, momentanément, ses artifices pour nous conter une histoire qui se voudrait ancrée dans le réel. Aronofsky aurait-il revu les chefs d'œuvre du néoréalisme italien ? Qu'on se rassure, Randy "the Ram" n'a pas perdu sa bicyclette, notre has been from the 80's a juste décidé de goûter une dernière fois aux joies des joutes viriles. Alors à qui profite le crime ? Pardon. A qui est destiné un tel produit ?

The Wrestler est un savant mélange de plusieurs recettes du passé. Vous avez aimé les aventures de Rocky Balboa. Les histoires de loser vous font tirer quelques larmes de crocodile. Vous êtes un ancien fan de Hard-FM  (Mötley Crüe, RATT et consorts). Vous aimez le catch. Vous aimez les héros vieillissants. Vous n'aimez pas les années 90. N'en rajoutez plus, ce Lion d'or 2008 est fait pour vous.

Présenté (enfin vendu) comme le énième grand retour de Mickey Rourke, The Wrestler part d'un malentendu. Rourke n'a jamais véritablement arrêté de tourner depuis la fin des 90's, le grand public a juste oublié ou n'a pas eu connaissances de ses rôles dans des productions parfois honteuses (Double Team avec JCVD) ou indépendantes (les excellents Animal Factory de Steve Buscemi ou Buffalo '66 de Vincent Gallo). Pire, l'ancien Johnny Belle gueule n'occupait plus le haut de l'affiche, juste des seconds rôles. Or ce serait oublier la sortie en fanfare de Sin City (voire de Domino) au mitan des années 2000, longs métrages nous faisaient déjà le coup du retour de notre ancien boxeur raté.

Avec un rôle taillé sur mesure, physiquement crédible, Rourke est habité par son personnage. Delà à y trouver une analogie grossière avec sa propre carrière d'acteur... Avec à la clef un rôle à récompenses comme Hollywood les aime. Comme évoqué plus haut, Aronofsky met entre parenthèses ses velléités vaines et colle au mieux sa mise en scène au sujet : sobre et sans artifice. Dommage que ses efforts aillent de pair avec une originalité en berne et une histoire supra prévisible. Bref, hormis quelques agrafes dans le dos, rideau, on ferme !
  


Seconde pseudo-diatribe, le dernier Eastwood et son nouveau chef d'œuvre: Gran Torino. Cette fois-ci, contrairement à The Wrestler, des premières alertes avaient été lancées indiquant l'aspect mineur du dernier Eastwood. Tentons de développer un tant soit peu...

Walt Kowalski, vétéran de la guerre de Corée, se retrouve seul avec Daisy, son labrador, depuis le décès de sa femme. Tel le dernier des Mohicans, notre vieil homme blanc taciturne est désormais perdu en plein îlot Hmong. La vie vous réserve de cruelles désillusions, vous combattez les communistes dans les 50's et ces derniers, tout du moins des asiatiques, envahissent votre quartier. Mais papy Walt va prendre sous son aile son jeune voisin Thao. Il faut dire que ce dernier avait tenté de voler la Gran Torino de 1972 de papy Eastwood en guise d'épreuve pour faire partie du gang du quartier. Forcément une telle épreuve crée des liens d'amitié, de respect mutuel entre nos deux protagonistes (?!).

A la question, est-il crédible que notre héros adepte du racisme ordinaire puisse du jour au lendemain virer sa cuti et devenir copain comme cochon avec ses voisins Hmongs ? La réponse est... disons que le fait de vivre seul et d'avoir des voisins, asiatiques ou non, qui vous font la cuisine gratuitement doit sans doute peser lourd dans la balance de ce vieil homme aigri. Enfin il semblerait. Eastwood s'amuse toutefois à caricaturer son habituel personnage de réactionnaire. Admettons que ce racisme ordinaire, est davantage le fruit d'une souffrance, aigreur, solitude (rayez la mention inutile au besoin) que d'une réelle xénophobie, ce qui tendrait à expliquer ce revirement soudain. 

Sans déflorer la fin, quand bien même cette dernière reste prévisible, Gran Torino a la décence de garder un minimum de crédibilité. N'en déplaise aux annonces lues du type "le dernier film de Clint Eastwood contre les gangs". Eastwood, 78 printemps, aurait caché son dessein, et se lance dans un vigilante gériatrique ? Le grand Clint aurait-il attendu cet âge vénérable pour marcher sur les plates bandes de Charles Branson, grand maître parmi les maîtres ? Or, les admirateurs du Justicier de New-York devront se méfier de cette nouvelle publicité mensongère. Gran Torino n'est ni un grand film, ni un digne successeur de la série des Death Wish. Triste.
 

Harvey Milk... du petit lait?

Premier point, quitte à ouvrir de nouveau des portes ouvertes, combien de fois a t'on pu entendre ou lire que Milk était une réalisation de Gus Van Sant. Toujours est-il que le réalisateur est loin d'être un inconnu, un des rares finalement à avoir autant signé de films indépendants qu'hollywoodiens, le tout couronné par une palme d'or avec Elephant, inspiré par la tragédie shoot them up from Columbine. Bref, un Gus Van Sant éclipsé par son acteur principal, rien de neuf sous le soleil pour un film "mainstream" en somme. Ceci dit, on a beau faire son rabat-joie de service sur le fait que toute la communication tourne autour de Sean Penn et de son oscar, voire même trouver pour certains Penn antipathique (pour les plus conservateurs outre-Atlantique), la performance de l'acteur est sans conteste l'un des atouts majeurs de Milk.

Milk, soit le nom d'Harvey Milk, le premier conseiller municipal ouvertement gay élu à une mairie, celle de San Francisco. Le film retrace ainsi les huit dernières années d'Harvey Milk, soit ses dernières années couvrant sa lutte pour les droits des homosexuels, à la fois pour une reconnaissance mais aussi face aux attaques de l'extrême droite chrétienne portée par le sénateur Briggs et sa tête de gondole la chanteuse Anita Bryant.