Cronico Ristretto : Dead Can Dance / Om / The Melvins


Sept ans après leur brève réunion le temps d'une tournée mondiale, la paire Lisa Gerard / Brendan Perry remet cette fois-ci le couvert avec un nouvel album après le très bon Spiritshaser, déjà vieux de seize ans (glurps). Au delà de l'émoi que pourrait conférer ce genre d’évènement (leur prochain concert au Grand Rex cet automne, le 27 septembre, est complet depuis quasiment la publication des dates), l'écoute des précédents albums solo des deux protagonistes tend malheureusement à relativiser la portée de la dite réunion. La diva world aurait-elle eu pitié de son ancien comparse après son pathétique Ark (2010) pour relancer le macchabée (tiroir-caisse), ainsi fut la première impression du cuistre préposé. Mauvais esprit ?

La servante (Hanyo) - Kim Ki-young (1960)

Restaurée par le Korean Film Archive et avec le soutien de la World Cinema Foundation de Martin Scorsese, Carlotta propose le mercredi 15 août la ressortie en numérique de La servante de Kim Ki-Young. Connu seulement en Occident par une frange d'initiés, Hanyo fut rangé originellement dans la case film de genre. Considéré désormais comme l'un des véritables classiques du cinéma d'auteur sud-coréen, ce long métrage réalisé en 1960 est à l'image de son auteur : indépendant, inédit, provocateur, en un mot un film choc, fondateur et influent, pour la génération des Park Chan-wook (Old BoyLady Vengeance) ou Bong Joon-ho (The Host).

Dong-sik, un père de famille, est professeur de musique [1] dans une usine pour femmes. Lui et sa famille emménagent dans une grande maison neuve. Afin de soulager son épouse, celle-ci travaillant à la machine à coudre pour subvenir aux nouveaux besoins familiaux, ce dernier engage une servante sur les recommandations d'une ouvrière à qui il donne des cours particuliers. La jeune femme simplette révèle rapidement un comportement ambigu. Elle espionne le père, avant de le séduire et d'entamer une relation adultère avec lui. Tombée enceinte, la servante n'est pas décidée à partager son amant avec quiconque...

Strange meeting III - Klimperei & Voxfazer (2012)

L'action se passe un jour de Noël. En 2010. Le préposé docteur reçoit une invitation originale de la part d'une vieille connaissance, le dénommé Voxfazer : chroniquer son futur album, en cours d'enregistrement à ce moment, en ayant une totale liberté de ton, ou l'acte signé d'un masochiste ignorant encore la portée véritable de ces quelques mots écrits à l'heure des bons vœux ? 

L'album se prénomme Strange meeting III, et est le fruit du duo KlimpereiVoxfazer. La paire séparée de 500 km communique depuis 2005 par divers échanges musicaux, puis décida après leur troisième rencontre (1) de travailler à un projet commun : un album.

De Klimperei, le préposé ne connaissait rien, ou très peu avant cet album. De Voxfazer, le préposé avait au fil des années patiemment noirci un dossier à charge (qui trouve aujourd'hui son utilité). Photographe et musicien autodidacte, monsieur Rezafxov poste depuis novembre 2010 sur son Audioblog ses diverses compositions et improvisations dont on retiendra en particulier ses illustrations sonores pour la revue D'ici là et sa tétralogie enregistrée à l'église de la Chapelle St Robert.