Peepers - Polar Bears (2010)

En écho à ma précédente chronique musicale, le mois de mars aura confirmé, si besoin est, mon regain d'intérêt pour les nouveautés et dans le cas présent les sorties jazz. Et parmi les réjouissances de ce début d'année, soit après un Yesterday You Said Tomorrow sorti le mois précédent et annonciateur de bons augures, la Perfide Albion nous offre en la personne d'un de ses fidèles sujets, Sebastian Rochford et sa formation Polar Bear, un autre album de jazz des plus intéressants qui soit. Morbleu.

Preuve s'il en est en avant propos pour décrire une fois de plus la rouerie de nos voisins britanniques, la pochette du nouvel album du quintette. L'auditeur innocent, lecteur assidu du NME et autres magazines tendance, porte étendard de l'indie et héritier contemporain d'Arthur Pendragon à recherche du nouveau saint Graal musical hebdomadaire (1), risque d'être déçu dans le meilleur des cas en apprenant que cette pochette enfantine n'est en rien un appel à ses délicates oreilles avides de mélodie pop.

Le Temple d'or (Firewalker) - J. Lee Thompson (1986)

Faut-il encore le rappeler aux plus jeunes, le succès de la série des Indiana Jones débutée en 1981 par Les aventuriers de l'Arche perdu, puis suivi de près par Indiana Jones et le temple maudit (1984), inspira plusieurs séquelles plus ou moins honteuses dans les années 80. La Cannon [1] produisit ainsi pour rappel, en 1985, Allan Quatermain et les Mines du roi Salomon avec Richard Chamberlain dans le rôle-titre, long métrage miteux réalisé par le vétéran J. Lee Thompson [2]. L'année suivante, Golan et Globus remettaient le couvert, et produisaient une séquelle où cette fois-ci Allan Quatermain était égaré en pleine foire à la breloque dans La cité de l'or perdu. Mieux, les cousins faisaient d'une pierre deux coups, la même année, avec Le Temple d'or, avec leur poulain de l'époque, le grand, le sémillant, le magnifique, l'idole de plusieurs générations, le seul garant des valeurs du monde libre : Chuck Norris.

Firewalker [3] narre les aventures de deux baroudeurs Max Donigan (Chuck Norris) et Leo Porter (Louis Gossett Jr), des hommes, des vrais, des moustachus, amis pour la vie, avides de sensation fortes et à la recherche du fameux trésor qui leur permettra, enfin, de se retirer au soleil. Un soir, dans un bar, se remémorant leurs diverses fortunes, qui se résument à beaucoup de péripéties et autant de poches vides, les deux amis se font accoster par une dénommée Patricia (Melody Anderson) qui leur propose de faire équipe avec eux, celle-ci détenant une carte au trésor... authentique !! : "c'est forcément vrai puisqu'un homme est prêt à me tuer pour la récupérer [...] il est très dangereux [...] ce n'est pas un homme, il est plutôt une sorte de cyclope à la peau rouge [...] avec de longs cheveux noirs". Imparable.

Blackmagic - José James (2010)

Il aura certes fallu attendre mars pour avoir enfin la trace d'un album paru cette année, soit une preuve supplémentaire, s'il en était besoin, d'admettre que cette espace bloguesque se veut avant tout passéiste? Et pourtant nous avions clos l'année précédente par l'album groove de 2009, dès lors pourquoi ne pas débuter cette première chronique avec l'un des albums groove les plus épatants de 2010, le second album de José James, Blackmagic?

Après diverses expériences plus ou moins malheureuses dans son pays d'origine, le chanteur américain signa son premier album sur le label de Gilles Peterson, Brownswood Recordings, traversant ainsi l'Atlantique pour emménager définitivement du côté de Londres. The Dreamer, sorti en 2008, fut dès lors très vite remarqué par la critique US avec comme particularité d'avoir été nommé dans la catégorie des 50 meilleurs albums de Jazz cette même année (position 21), le célèbre magazine Downbeat le plaçant même dans le top 10 des chanteurs de jazz à suivre... tandis que ce dernier n'eut droit à aucune sortie physique sur le territoire nord-américain... étonnant, non?

Twilight, chapitre II ou la Tentation de la plante potagère (2009)

Il est des films ou sagas auxquels vous avez déjà tant donné de votre personne lors d'une première chronique, qu'une grande fatigue s'abat sur l'homme qui pensait naïvement en avoir suffisamment sous sa cuirasse, à la vision de l'affiche du second volet des mémorables aventures mormones du trio amoureux des années 2000. Las et à bout de force est l'homme, en dépit de son endurance potagère. Tel un relayeur unijambiste sous dialyse après une course effrénée à la poursuite d'un rein tant convoité [1], ce dernier passe désormais la main, non sans regret et avec une pointe d'appréhension, à la jeune garde cinéphile, une demoiselle bien sous tout rapport, rassurons notre lectorat averti... puisqu'il s'agit de la nièce de notre agent comptable préféré dont le bon goût n'est plus à prouver. A cette dernière de mettre en exergue, comme le fit par le passé son oncle lors d'une chronique précédente, les qualités de Twilight, chapitre II et ainsi faire taire les cuistres au cœur desséché et à la critique mesquine facile [2].

Que d'émotions durant le Chapitre I: Fascination du premier volet de Twilight adapté de la série romanesque à succès de la talentueuse Stephenie Meyer. On avait laissé Bella Swan dans les bras du ténébreux Edward Cullen sous couvert d'une future vengeance fomentée par la terrible Victoria. Après un cauchemar lui révélant sa condition de mortelle, Bella réitère sa requête de devenir une vampire, mais comme à l'accoutumée, Edward ne veut accéder à sa demande sans autres explications, sa moralité immaculée n'étant plus à prouver du haut de ses 108 années. Une triste nouvelle pour ce chaste vœux d'immortalité mais qui n'est rien à la vue de ce qui va suivre.