Nick Cave: un dernier verre avant de...

Le 12 Mai 1992 sort le septième album de Nick Cave et ses mauvaises graines, Henry’s dream, à ce quoi vous me répondrez, et alors quoi de neuf ? Et bien non content d’avoir rendu un hommage réussi au blues bluegrass sur l’excellent Firstborn Is Dead, ou d’avoir plus ou moins créer le concept de gospel blanc sur son précédent album, The Good Son, le père Nick décide de maintenant teinter sa musique de celle issue des cabarets.

Certes, on pourra me rétorquer que c’est pas la première fois que le rock s’inspire de cette musique, l’un des exemples les plus connus fut la reprise du duo Bertolt Brecht / Kurt Weill, Alabama song, par les Doors, mais avec Nick et les bads Seeds on va forcément pencher vers quelque chose de plus cru, plus tordu voir chaotique.
Cela dit la production du disque va tout de même calmer le jeu, car cette fois ci les manettes sont confiées au fameux David Briggs, connu pour sa collaboration avec Neil Young. Et bien que l’enregistrement du disque ait été fait de manière live, on peut comprendre que Cave n’est pas été totalement satisfait du résultat final ; l’album sonne sans doute moins cru qu’il aurait espéré, trop propre ? Mais bon, ça reste très satisfaisant, et puis en écoutant le travail qu’avait effectue Briggs avec Young, je me demande à quoi pouvait s’attendre Cave, Briggs fait du Briggs, un point c’est tout. Pour la fougue et la rugosité, on préféra donc les versions publiques de l’album suivant Live Seeds.

Et les chansons? C’est du tout bon! L’album s’ouvre par un Papa Won't Leave You, Henry d’anthologie et des titres justement fait pour la scène comme I Had a Dream, Joe ou Jack the ripper. Mais il n’oublie pas non plus des chansons plus calmes tout aussi poignantes comme Straight to You et surtout Christina the Astonishing, l’une de mes préférées de Cave.

Et pour ne pas oublier notre chère thématique, la chanson Brother, My Cup is Empty, l’histoire d’un soulard qui voudrait bien un dernier verre avant de partir...

“I am the captain of my pain…”

1 commentaire:

  1. Nick Cave, est pour pas mal de monde le digne héritier de Johnny Cash...

    RépondreSupprimer