coup de gueule

Bon je finis la semaine par une déception. Il ne s’agit pas non plus d’une diatribe, mais je voulais trouver un exemple plutôt négatif, et je l’ai avec la production de Steve Albini sur le deuxième album de PJ Harvey, Rid of me.

Accessoirement, Albini est aussi musicien, de groupe plaisant et saturé comme Big Black ou Shellac, mais là, au niveau prod je trouve qu’il a pas réussi son coup. Et pourtant le type est pas manchot. Dès qu’il s’agit d’enregistrer des artistes au propos noisy, il se démerde pas mal, et son CV est loin d’être honteux : le 1er Pixies, presque tous les Jon Spencer, le meilleur album de Helmet, Meantime. De la même manière comme ingé, Neurosis ou Reznor ont fait appel à lui. Alors pourquoi j’aime pas ça prod sur cet album ? Et bien pour un album et une prod qui se voudrait brut, je trouve que ça tombe à plat (contrairement au dernier PJ, Uh Huh Her). Le côté abrasif n’est pas suffisamment exploité, et pire il a joué avec la voix de PJ, ce qui fait que par moment on l’entend à peine, comme certains instruments d’ailleurs. Du coup, à moins d’avoir un système hifi performant, à écouter au casque, et c’est d’autant plus frustrant que cet album est énorme.

Alors est ce parce qu’elle, aussi, a été déçue par la prod du sieur Albini, toujours est il que 6 mois après, miss Harvey sort un album, 4-track demo, qui comme son nom l’indique contient des versions démo en 4 pistes et quelques inédits des sessions de l’album précédent. Et ma foi, je préfère ces versions, au moins là, on a du brut de décoffrage, et du vrai !

A titre de comparaison, la version Albini, la version demo et une version live de 2001.

1 commentaire:

  1. PJ Harvey reste pour moi, l'une des meilleures chanteuse post-rock...

    RépondreSupprimer