Talk Talk: halte aux idées reçues

Cette fois ci encore, je vais tenter de réhabiliter une décennie que j'aime non pas conspuer mais critiquer, celle de mon enfance, bref rien de nouveau dans ce blog, les eighties...

Mais en plus de montrer encore une fois qu'il y eut du bon durant cette décennie, je vais aussi tenter un nouvel éclairage d'un groupe qui fut trop longtemps rattaché à un tube, Such a shame. Pour les étourdis ou les mous du bulbe de ma génération je vous rappelle que cette bluette efficace fut choisie pour les besoins d'une publicité ventant les mérites d'une voiture (bon comme y'a prescription, c'était la 205). Spot qui fut réalisé si mes souvenirs sont exacts par Gégé Pires, soit bien avant Taxi... D'ailleurs, cette pub synthétisait aussi parfaitement les années "fric et flambe", les 80's donc... Pis bon, le plan final avec la nana dans l'avion qui regarde à travers le hublot son marlou en train d'écrire avec sa tuture (vive les dérapages) "garce", top classe. Pour finir ce paragraphe dans la lignée d'un Culture Pub, cette réclame fut aussi diffusée dans plusieurs pays puisqu'il y eut plusieurs versions pour le plan final. D'ailleurs, pour le coup, les anglo-saxons eurent droit à un "Bitch" du plus bel effet...

Pour la musique, comme je l'ai écris plus haut on avait droit à la chanson de Talk Talk Such a shame, très gros tube de 1984. Ceci dit, résumer Talk Talk à cette chanson serait une gageure. En effet, après ce succès, le combo eut l'intelligence de vouloir évoluer, de ne pas se répéter et de s'éloigner ainsi de cette new wave. Et ma foi, il est vrai qu'en écoutant l'album Spirit of Eden sorti en 1988, difficile de croire qu'il s'agit du même groupe! Certes, la voix de Mark Hollis sert toujours de repère, sauf que le groupe a totalement changé la donne.

Alors quid? Talk Talk vire le côté artificiel propre à la new wave et aborde une approche plus organique, le groupe joue live en somme. Et puis autre révolution, le combo met au placard la démarche pop, pour résumer la recherche de la mélodie ne représente plus leur Saint Graal. cette fois ci, on recherche une atmosphère, d'où l'influence du jazz et des musiques dites avant-gardistes sur les arrangements. On pourra rapprocher cette façon d'écrire d'un Radiohead ou un Sigor Ros pour le côté éthéré. Et puis comme pour ces groupes, Talk Talk a en son sein un chanteur unique et habité, monsieur Mark Hollis, qui après l'arrêt du combo publiera un album solo en 1998 dans la continuité des dernières recherches musicales de Talk Talk.

Spirit of Eden ou un indispensable du post-rock selon moi.

4 commentaires:

  1. Question débile

    Le chanteur il avait pas un bonnet à l'époque ?

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  2. vi il avait un bonnet pour cacher ses grandes oreilles lol

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  3. Avec une dentition comme celle du chanteur des Pogues ! lol

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  4. Hum comme je le disais quelque part, le post rock c'est du rock, du rock de maintenant quoi... enfin une partie du rock de maintenant. Ce que je veux dire quoi, c'est que le post rock c'est une étiquette pas vraiment valable, qui sera vite aspiré. Comme disons le grunge. Enfin bon. Le "Laughing Stock" de Talk Talk qui vient après celui là dont tu causes là, il vaut le coup d'oreille à répétition !

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