Live report : Bolt Thrower - Morgoth - Vallenfyre au Trabendo, Paris 30 septembre 2014

Non content d'avoir une affiche sonnant le grand retour des britanniques Bolt Thrower (en attendant un nouvel album studio qui se fait désirer depuis presque une décennie, leur dernier disque Those Once Loyal fêtant bientôt son neuvième anniversaire...), ce concert parisien s'annonçait mémorable, et cela bien avant la venue des trois formations mentionnées plus haut. Annoncé complet peu de temps après la mise en vente des places (dès fin juillet), le concert initialement prévu au Divan du Monde fut rapidement déplacé au Trabendo, soit une salle de plus grande capacité ayant l'avantage supplémentaire d'offrir aux retardataires l'opportunité d'acquérir leurs précieux sésames. Une soirée marquée comme il se doit par le sceau du death metal old school, et son lot de trentenaires et autres quadras venus en masse se rappeler au bon souvenir de leurs premiers émois deathmétalliques.

 
Vallenfyre : Greg Mackintosh (à gauche) et Hamish Glencross (à droite)

Formé autour du guitariste de Paradise Lost, de l'ex-guitariste de My Dying Bride, Hamish Glencross (1), et d'autres membres de Doom et At The Gates, Vallenfyre ouvrait les hostilités, la sortie du récent Splinters offrant dès lors l'occasion aux oublieux de découvrir ce séduisant side-project (2). Délaissant son instrument fétiche au profit du micro, Mackintosh et ses compagnons offrirent une prestation des plus convaincantes, avec en sus quelques saillies typiquement british entre les morceaux. Proposant une setlist homogène composée pour moitié des chansons de leurs deux albums, Vallenfyre confirma en trois-quart d'heures tout le bien et le potentiel que laissait entrevoir, il y a déjà trois ans, la sortie de leur premier opus A Fragile King, les titres provenant de ce dernier apparaissant finalement les plus percutants sur scène à l'instar du final Desecration.


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Setlist
01. Scabs / 02. The Divine Have Fled / 03. Odious Bliss / 04. Cathedrals of Dread / 05. Dragged to Gehenna / 06. A Thousand Martyrs / 07. Instinct Slaughter / 08. Humanity Wept / 09. Ravenous Whore / 10. Savages Arise / 11. Cattle / 12. Desecration 


Changement d'ambiance et atmosphère plus virile et velue avec les allemands de Morgoth. Durant soixante minutes, le groupe reformé en 2010 autour du chanteur Marc Grewe et les guitaristes Harold Busse et Sebastian Swart déroula un set compact (monolithique ?) à défaut d'originalité. Avec une setlist centrée sur leurs premiers EPs et l'album Cursed (1991), Morgoth ne présenta pas ce soir là sa face la plus aventureuse à l'image des deux récentes chansons provenant de leur single God is Evil (2014). Certes, qui pouvait véritablement penser entendre des extraits de Feel Sorry for the Fanatic (1996) ? Personne. Par contre, le préposé aurait sans doute aimé entendre davantage de titres du très Death Odium (seulement Under the Surface et Resistance). Dont acte. N'en restait pas moins un groupe solide, ravi de jouer devant un public chauffé à blanc avant l'arrivée de la machine de guerre nommée Bolt Thrower.

 
Morgoth : Marc Grewe

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Setlist :
01. Intro / 02. Body Count / 03. Exit to Temptation / 04. Suffer Life / 05. Sold Baptism / 06. God is Evil / 07. Under the Surface / 08. Resistance / 09. White Gallery / 10. Die As Deceiver / 11. Burnt Identity / 12. Isolated / 13. Pits of Utumno


Tête d'affiche de la soirée, la formation de Coventry arrivait donc à Paris en terrain conquis. A charge pour elle de confirmer cette attente du public ? La question, il faut bien l'avouer, est nulle et non avenue. Et à l'instar de la triviale assertion finale du précédent paragraphe, reconnaissons qu'en 2014, Bolt Thrower rime toujours aussi parfaitement, tant sur le fond que sur la forme, avec les thématiques guerrières qui lui sont chères.

 
Bolt Thrower : Karl Willetts (à gauche) et la bassiste Jo Bench (à droite)

Principalement axé sur le dernier disque en date, et quelques redoutables flashbacks (Cenopath, The IVth Crusade, ...For Victory et Mercenary en tête) issus des quatre albums des 90's, le concert confirma, si besoin est, la réputation scénique des britanniques menés par le sympathique vocaliste Karl Willetts. Véritable rouleau-compresseur rythmique, Bolt Thrower laissa peu de répit au cours des soixante-quinze minutes de leur set, quittant victorieusement la scène d'un Trabendo vaincu et retourné (3). 

Culte.

 


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Setlist :
01. War - Remembrance / 02. Mercenary / 03. World Eater (short) - Cenopath / 04. Anti-Tank / 05. War Master / 06. Forever Fallen / 07. This Time It's War / 08. The IVth Crusade / 09. Entrenched / 10. ...For Victory / 11. The Killchain - Powder Burns / 12. No Guts, No Glory / 13. When Cannons Fade
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(1) Remercié en juin dernier et remplacé rien de moins par Calvin Robertshaw, guitariste démissionnaire  après l'album 34.788%...Complete.

(2) Il est également amusant de constater que le chanteur de Paradise Lost, Nick Holmes, soit désormais le nouveau frontman du supergroupe Bloodbath. Une information qui fait sourire compte tenu de ses anciennes déclarations au milieu des années 90 quand il tentait de faire oublier et conspuait son passé deathmétallique...

(3) Sans oublier la considération du groupe envers son public à l'image de leur merchandising des plus accessibles : 12 euros le T-Shirt.

4 commentaires:

  1. Bolt Thrower? p'tain ca me rajeunit pas....

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    1. Yep, ça ne nous rajeunit pas, tout comme le public présent lors du concert.
      Cela dit, ce n'était pas non plus le rendez vous des vieux briscards, la moitié du public était bien trop jeune pour avoir connu le groupe lors de la première moitié des 90's, et autre point notable à la différence des deux décennies précédentes, certes clairsemée et très minoritaire, mais la présence de demoiselles... venues slammer ! :-)

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    1. Je n'ai pas les photos des dites demoiselles slammantes, pour les autres, je suis un peu à la bourre, mais le reste sera bientôt (ce weekend) en ligne sur le tumblr du RHCS ;-)

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