Soriba, virtuose de la Kora

Ça fait quelques temps que ce blog ne s'est pas intéressé à la musique africaine, honte à moi... ça commençait à manquer d'éclectisme musical dites moi, à sentir le renfermé en somme... Je serais tenté de me faire griffer ou fouetter en guise de punition... mais pas certain que ma réaction soit en accord avec les attentes du tortionnaire.

Alors aujourd'hui, je vous présente un grand compositeur et joueur de Kora monsieur Soriba Kouyaté. Alors quid de la kora? Cet instrument traditionnel est joué principalement en Afrique de l'ouest (Sénégal, Mali, Gambie et Guinée), proche d'une harpe-luth à cordes pincées, ce dernier était réservé habituellement aux griots. Soriba comme la majorité des virtuoses a appris précocement à jouer de la Kora, à l'âge de 5 ans par son père, qui fut un temps griot du grand président sénégalais Léopold Sédar Senghor.

En suivant son père à travers le monde, Soriba s'imprègne de différentes sonorités et n'hésite pas à se frotter à différents styles musicaux plus ou moins éloignés de la tradition musicale propre à son instrument (blues, jazz, funk, reggae ou musique orientale). Ce virtuose se fit ainsi connaître parmi les plus grands musiciens de la scène mondiale, tel que Dizzy Gillespie, Salif Keita, Paolo Fresu ou Peter Gabriel, tout de même!

En 2003 sort son album live au célèbre festival de jazz de Montreux avec comme sidemen le trompettiste Matthieu Michel plus milesdavisien que jamais, le bassiste Linley Marthe et le percussioniste Jöel Allouche. Au cours de ce concert magique le quartet reprends différents thèmes issus de la musique traditionnelle de l'Afrique de l'ouest, deux compositions originales ainsi que deux standards Autumn Leaves (c'est à dire les feuilles mortes de Prévert/Kosma) et le célèbre All Blues de Miles Davis sorti sur l'ultime Kind of Blue.

En ce mardi, je vous propose comme extrait sonore le titre Bani qui clôt ce concert, chant traditionnel mandingue qui narre la guerre entre les Peulhs musulmans et le roi païen N'Kaabu à la fin du XIXeme siècle à travers la figure héroïque du roi Janké Wali (rien que ça ^^'). En cadeau, un extrait vidéo (bien trop court) d'un concert du maître avec Paolo Fresu lors du festival Rio Loco.


2 commentaires:

  1. Moi aussi j'ai honte je connaissais que Manu Dibanjo... MERCI !

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  2. côté saxophone il y a aussi le fameux dudu pukwana qui faisait des choses pas mal du tout (j'en parle au passé car je ne suis pas sûre qu'il soit toujours de ce monde malheureusement)

    tu dois sûrement connaître ça,doc frank Nfurter mais voici une bonne adresse--->http://perso.orange.fr/improjazz/

    où ça parle de jazz,c'est à l'origine un magazine vendu à la fin de concerts de jazz(ex:festival du mans)ou aux conventions...

    Ca a été crée par un ami de mon père.D'ailleurs quand j'étais ado j'avais fait des photos pour improjazz lors des interviews que faisait mon père pour ce magazine (roberto bellatala-lui il était venu à la maison!-,keith tipett,john surman,tout ce monde là tu peux le retrouver dans improjazz!))

    nannn moi faire de la pub??lol

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