Eyehategod: Sludge Metal from NOLA

Samedi dernier en lisant un post consacré à Fantômas, ça m'a fait penser aux Melvins, le groupe du guitariste de ces deux formations à savoir le touffu Buzz Osborne. Or mon cerveau vagabond a tout suite fait la corrélation avec un genre musical qui doit justement beaucoup au combo de King Buzzo...

En effet, il serait dommageable de résumer la musique rock provenant du Sud des USA par celle produite fin 60's-70's, avec comme fer de lance les excellents Allman Brothers band et les dispensables Lynyrd Skynyrd ou ZZ Top... Car fin 80's, de jeunes rednecks vont poindre leur nez et nous créer ce qui se fait de plus poisseux et rampant qui soit, le sludge, miam miam...

Alors quid de cette nouvelle étiquette musicale? Oh rien de bien très compliqué ma bonne dame, on pourrait résumer cette chimère par l'accouplement du doom metal pour la lenteur, la lourdeur et le désespoir, et le hardcore pour les vocaux criards et sa rugosité. Résultat des courses? Musique cynique, hautement misanthropique, voir totalement étouffante car chez certains, les traces d'humanité ont disparu depuis belle lurette...

Parmi les dignes représentants du style biberonné à Black Sabbath, Black Flag et les Melvins, on retiendra les gros bébés de Crowbar, Corrosion of Conformity et ceux qui nous intéressent aujourd'hui, l'un des plus extrêmes et torturés, Eyehategod.

Nos joyeux drilles se sont formés à la Nouvelle Orléans fin 80's avec comme assise le guitariste Jimmy Bower et le batteur Joey LaCaze. En 1990, nos 5 rednecks enregistrent la démo Lack of almost everything et signe en 1992 leur premier LP, le gentillet In the name of suffering. N'ayant eu qu'un budget minimal pour enregistrer leur première galette, le son est des plus crus... ce qui pourrait être des plus dommageables, un son primaire et abrasif, va finalement être un avantage pour leur style musical. Alors que doit on retenir de ce premier opus? Une saturation omniprésente, un style poisseux et maladif qui se voit transcendé par les vocaux torturés et les cris de notre bon Mickael Williams. On constate aussi à la différence de leurs récents albums plus stoner que le côté hardcore se veut plus présent par la présence de certaines accélérations bien senties. Bref, si vous êtes curieux, amateurs de crust, de doom ou de musique extrême en général, à écouter!

Et puis en attendant une prochaine chronique du combo, voici un clip tout aussi délicieux d'Anxiety Hangover de leur chef d'œuvre de 1996 Dopesick.


2 commentaires:

  1. Ce clip, ressemble étrangement un une vidéo de Trent Reznor...

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  2. musicalement j'aime bien,mais je sais pas ce que le gars chante et le clip est vraiment sombre...

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