Joe Zawinul 1932-2007

Décidément, ce blog ressemble de plus en plus à la rubrique des chiens écrasés... Et aujourd'hui, la faucheuse nous a pris qui? Et bien encore un grand jazzman qui a laissé son empreinte dans la musique du XXeme siècle, à savoir, monsieur Joe Zawinul.

A froid, on doit à ce pianiste de renom deux grandes contributions, la création d'un des grands groupes de jazz-fusion des 70's avec son accolyte Wayne Shorter, le Weather Report, et aussi rien que ça, d'avoir été musicien et compositeur pour les deux oeuvres jazz ultimes de l'année 1969, In a silent way et Bitches Brew pour Miles Davis.

Né en Autriche en 1932, il s'intéresse très tôt à la musique, apprenant l'accordéon à 6 et le piano à 12 ans. Déjà influencé par le jazz, il décide de rejoindre les USA fin 50's où il intègre la prestigieuse Berklee School. Il commence dès lors à se faire connaître par des musiciens de jazz de premier ordre tel que Maynard Ferguson, Dinah Washington et surtout le fameux joueur de saxophone alto, monsieur Cannonball Adderley. Avec ce dernier, en plus de composer pour son leader quelques uns de ses plus grands succès tel que Mercy, Mercy, Mercy ou Country Preacher, il va aussi suivre justement l'évolution que la jazz va vivre durant les 60's, à savoir la place de plus en plus importante que va avoir la soul sur le jazz, mais surtout l'arrivée de la fée électricité dans l'orchestration. En effet, Joe fit parti des premiers jazzmen à jouer du piano électrique dans les sixties, et d'aborder ainsi ce nouveau son et les nouvelles possibilités qu'apporte cet instrument.
Fin de cet décennie, un certain Miles Davis toujours à l'affût musicalement, découvrant Hendrix et le rock de la nouvelle génération, décide de débaucher ce fameux pianiste, histoire de graver les deux pierres angulaires du jazz-rock. On retiendra donc sa patte sur le morceau éponyme In a Silent Way ainsi que sur le morceau qui ouvre Bitches Brew, le mystérieux Pharaoh's Dance. Puis en 1970, Joe avec un autre ancien sideman de Miles, Wayne Shorter, fonde le Weather Report, groupe référence et pourtant atypique selon moi dans le paysage jazz-fusion des années 70. Tout comme Miles, on saluera le talent de Joe pour s'entourer, incroyable le nombre de musiciens talentueux qui graviteront autour du bulletin météo, les bassistes Miroslav Vitous, Alphonso Johnson, Victor Bailey et Jaco Pastorius, les batteurs Alphonse Mouzon et Peter Erskine, les percussionnistes Mino Cinelu et Airto Moreira.

Puis après la dissolution du Weather Report en 1985, Joe continua ses expérimentations entre la musique du monde et le jazz avec son fameux Zawinul Syndicate. Pour finir, Zawinul disait de son groupe Weather Report en parlant de son jeu avec le saxophoniste Wayne Shorter:" Chaque note compte... Nous tissons des mélodies et nous enflammons la scène". Tout est dit...
Pour les curieux, je ne vais pas vous proposer une chanson du Weather Report, mais plutôt l'enregistrement d'un concert du groupe donné durant le Montreux Jazz Festival en 1976 (avec donc le demi-dieu de la basse, Jaco Pastorius!!!) via un lien sur l'excellent site Mixdelux et pis une vidéo de 1978 d'un concert au Stadthalle Offenbach où l'un des morceaux les plus connus du Weather est joué, Birdland.



Weather Report - Live at Montreux Jazz Festival 1976

3 commentaires:

  1. je ne connaissais pas.j'aime bien.
    encore une triste nouvelle sinon,malheureusement.

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  2. Pareil que kléo je connaissais pas (honte à moi). Merci pour cette belle vidéo, avec le grand jaco !

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  3. Ah ben c'est con, ça... tiens, je vais me taper "Break 'em off some" de CYPRESS HILL, qui reprend Zawinul... et peut-être, ensuite, "Bitches Brew"

    SysTooL

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