Funky front covers VI - Part Two

Chose promise, chose due : le Rocky Horror Critic Show offre pour la nouvelle année une seconde session des Funky front covers © ; une version 6.2, ajouterait l'érudit agent comptable, haute en couleurs et en sensualité, mais n'allons pas trop vite...

La semaine dernière, quelques éphèbes triés sur le volet avaient ouvert le bal. La formule ayant été approuvée, et offert satisfaction, nous reprenons la même formule en étoffant davantage le nombre des protagonistes...

                

Au départ simple backing band accompagnant plusieurs vedettes de l'époque funk/disco dans les années 70 (Lou Rawls, Loleatta Holloway ou Curtis Mayfield), le groupe Instant Funk lance en 1976 leur premier album Get Down With the Philly Jump. Trois ans plus tard, le groupe installé à Philadelphie casse la baraque avec leur tube I Got My Mind Made Up (You Can Get It Girl) sur leur deuxième album éponyme tout de corps à moitié nu. En début de la décennie sort leur quatrième disque The Funk Is On, toujours torses nus, les musiciens portent gracieusement un couvre chef que n'aurait pas renié Earth, Wind & Fire ; tandis qu'en 1981, les obscures Mantra propose Do You Wanna où la présence du grand blond moustachu à franges n'a pas fini de faire couler de l'encre, ou de laisser tout du moins le lecteur en mode interrogatif. Finalement, ayons une pensée pour le groupe Platypus, qui en 1979 sur leur premier album, su concilier les Ohio Players ou Parliament avec Henri Matisse et ses célèbres figures en mouvement.

Mais que serait les FFC sans une leçon illustrée de séduction. A ce petit jeu, les hommes et les femmes adoptent des stratégies quelque peu différentes comme nous pouvons le constater...

                

On découvre rapidement qu'être un sex symbol est loin d'être une sinécure pour le jeune mâle funky. Sumy en 1983 essaie de survire, une réalité à l'écoute et surtout à la vision de la pochette de son album Trying to Survive, car tout inspire et aspire à la séduction chez ce jeune homme au look savamment étudié. Il faut dire que l'interprète de Where Were You Last Night (Sexy Lady) n'est pas allé bien loin pour trouver les clefs de la réussite. Le producteur Leroy Hutson avait déjà ouvert la voie sur son disque Hutson II (1976). Compositeur du Ghetto de Donny Hathaway (et uiii), le remplaçant de Curtis Mayflield au sein des Impressions (ouaah !) tenta en effet courageusement de mettre à l'ordre du jour le gilet laineux sans manche. Moins audacieux mais plus dans l'air du temps, Jak en 1985 n'oublie pas quant à lui d'ajouter un peu de folle sauvagerie à son précieux look et à sa musique hautement princienne sur I Go Wild.

                

Ex-femme de Miles Davis, Betty aura su marqué les esprits et la musique d'une manière plus ou moins directe. Grande initiatrice du son électrique de Miles en 1967, celle qui posa sur la pochette de Filles de Kilimanjaro la même année, enregistra à la moitié de la décennie suivante un quatrième album de funk inédit jusqu'en 2009 : Is It Love or Desire (1976). Toujours aussi inspirée musicalement, la fausse ingénue offre une alternative crédible à sa sensualité débridée. Qui en doutait ? Autre choix, celui de madame Sharon Ridley sur le soul Stay a While with Me (1971) : un décolleté débordant, une pose et un regard carnassier que n'aurait pas renié Magali Noël en mode « ce mignon là, c'est pour mon lit ». Une recette que reprit avec brio la pécheresse en couverture de la formation Sine sur leur disco instrumental Happy is the Only Way (1977).

Terminons ce mémorable exposé par un trio où la moiteur des corps se conjugue à la langueur des rythmes proposés avec comme fil conducteur les yeux fermés de chacun des protagonistes.

              

Débutons en solo avec le chanteur de soul Roy C et son explicite Sex and Soul (1973), qui sera suivi de près quatre années plus tard par un tout aussi suggestif More Sex and More Soul. Grand spécialiste de la pochette érotique et sexy (cf les FFC III), les Ohio Players continuent graphiquement en 1973 à creuser le sillon fétichiste débuté deux années plus tôt avec leur album Pain. Désormais accompagnée sur Ecstasy d'un éphèbe croqueur d'oreille, la maîtresse chauve abandonne le bikini pour les chaînes et le gilet en cuir. Moins bondage mais plus porté sur le triolisme, la dame de the Individuals illustre à merveille leur Together (We Can Make Something Happen) concluant d'une façon suffisamment explicite la moiteur précitée.

En vous donnant déjà rendez-vous l'année prochaine pour une nouvelle saison des Funky front covers © !

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