
Premier point, contrairement à l'album précédent, la production de Geoffrey Haslam sur High Time revient à un son plus brut, loin de celui de Back In The USA qui se voulait plus proche du son vintage 50's. Exit la nostalgie des postes AM et retour, donc, à un son plus incisif pour adepte de fureur et de déflagration sonique ? Pas seulement. Mais n'allons pas trop vite.
Fort d'une première chanson, pont entre un boogie classique et les bases rock'n'roll de Back In The USA le temps de son introduction, Sister Anne indique clairement que Fred Smith, Rob Tyner, Wayne Kramer and co n'ont rien perdu de leur art. Mieux, entre deux duels de guitares chauffées à blanc orchestrés par la paire Kramer / Smith, la voix de Tyner reste, près de quatre décennies après, d'une "soulitude" à faire pâlir le premier imitateur et petit blanc-bec venu. D'une face A bercée sous le signe du boogie musclé, à l'instar du troisième titre, Miss X, la face B dévoile un nouveau versant MC5ien.
Scindé en deux parties, Future-Now, surprend d'une part par sa rythmique funky, avant de plonger l'auditeur dans un univers psychédélique porté par la guitare minimaliste de Fred Smith. En aparté, avant les deux morceaux phares de cette face B, la chanson suivante Poison, composée par Wayne Kramer, aura droit à une nouvelle jeunesse sur The Hard Stuff, un de ses albums solos des 90's. Des regrets cités plus tôt, Over and Over et Skunk (Sonicly Speaking) forment sans nul doute le sommet de ce disque. Non content d'écrire, pour le premier titre, un texte critique sur la situation de la société de l'époque, Fred Smith signe deux hymnes proto-punk/metal de référence porté par l'apport conjoint de Dennis Thompson à la batterie et percussions, que n'aurait pas renié un Archie Shepp après son passage au Pan-African festival, et des cuivres rugissants, sparringpartners des deux guitaristes.
High Time... un album à enfin (re)découvrir.
Titres :
01. Sister Anne / 02. Baby Won't Ya / 03. Miss X / 04. Gotta Keep Movin' / 05. Future/Now / 06. Poison / 07. Over and Over / 08. Skunk (Sonicly Speaking)
Ah vive MC5 ! Enfin au moins vive Kick Out the Jams en ce qui m'concerne puisque je ne connais que celui-là (quand même assez légendaire) mais c'est bien d'en lire sur la suite, ça fait envie !
RépondreSupprimerChoune
Vi miss Choune, il serait dommage de réduire le MC5 à l'excellent et légendaire "Kick Out The Jams... Motherfuckers!!!"
RépondreSupprimer"Skunk (Sonicly Speaking)" mérite amplement d'être redécouvert! (je crois qu'on a bien compris que c'était mon morceau préféré du LP :P)
Je viens d'écouter Sister Anne c'est intéressant, merci pour l'info ;)
RépondreSupprimerPetit hors-sujet : le flux RSS de la DCA a changé, je ne sais pas si tu l'utilises, mais tu peux éventuellement te réabonner en haut à droite de la page du blog... Voilà, c'est dit ;)
oki merci du renseignement Syco ;-)
RépondreSupprimerLes MC5 étaient géniaux c'est les précurseurs du mouvement punk avec leurs live surexcité, leurs bastons à coup de guitare dans la gueule, magnifique^^
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