Live Dead - Grateful Dead

C'est pas pour dire, mais j'ai la rancune tenace ma bonne dame. Et en bon disciple du moustachu roi de la santiag et du sidekick vengeur, quand on me bave sur les rouleaux, je ne puis crier qu'une seule chose :"raaaaaaaaaaaaah mais je vais me le faire celui là!!!". Ceci dit, et j'entends déjà railler les cuistres, Chuck en grand philosophe, ne pourrait accepter ce genre de traitement. Enfin, disons que le sidekick à base de santiag ne saurait être la solution véritable au problème soulevé, ce châtiment est certes juste mais point suffisant. Il convient en effet, vous, mes chers fidèles, (bah quoi, y'en a bien qui ont rêvé de devenir président et le sont devenus... c'est ça le pire, alors pourquoi pas gourou...) une fois le vilain corrigé de lui faire admettre son erreur, sous peine de lui faire savourer (certains diront infliger... pfffff) l'intégrale de Walker Texas Ranger (d'une traite je précise... mmmmmmh, quelle délicieux supplice n'est ce pas, surtout quand Chuck/Washo a des visions et qu'il se prend pour un aigle survolant la forêt... désolé...). Bref le vilain personnage s'est reconnu lors du dernier post, alors sache que ce billet t'es dédicacé (oui je suis machiavélique et ultra crédible)!

Après cette intro une fois de plus inutile (que voulez vous, il faut parfois se faire violence pour satisfaire son fan-club... qui ne contient qu'un membre... je signale au passage que je ne me compte pas comme membre de cette association à but lucratif), voici quelques lignes d'un groupe qui restera comme l'archétype du combo hippie issu de Frisco. Encore que je me dois déjà de calmer le jeu, oui j'aime la musique du Dead, mais surtout celle des jeunes années, avec en point d'orgue l'album live présenté aujourd'hui. Il faut déjà se replacer dans le contexte (formule passe-partout je l'avoue...), le groupe du guitariste Jerry Garcia peut difficilement être mis à l'écart de la scène psychédélique de la côte ouest, le fameux (ou fumeux...) summer of love, le LSD, la vie en communauté, bref le mouvement hippie quoi... Dès lors, je suis le premier à être moins intéressé par la suite de la discographie du Grateful Dead. Loin de moi l'idée de porter un jugement, mais force est de constater que musicalement à partir les années 70, le groupe pourra porter le sobriquet de has been... Comme tout artiste qui reste attaché volontairement ou non à un mouvement artistique, et là pour le coup, entre les morts célèbres et les mutations que va connaître le rock à l'aube des 70's, il est certain que la musique du Dead va perdre au fur et à mesure en popularité. Ceci dit, d'un point de vue personnel, il convient aussi d'admettre que l'évolution que prend le groupe, à savoir un virage plus folk country n'a pas été une réussite non plus (n'est pas Neil Young qui veut).

Après 3 albums studio qui sentaient gentiment les expérimentations (et pas que musicales les expérimentations... sans compter qu'elles ont coûté cher au label, à force d'être déchirés et de squatter les studios, ils ont tout de même laissé une ardoise de 100000 dollars... vous me direz quand on vend des albums comme du papier toilette c'est pas génant, mais là justement...) où on retiendra sur le dernier sorti en 1969, Aoxomoxoa, l'excellent What's Become a Baby et son chant particulier rappelant celui du muezzin; le Dead sort déjà un album live cette même année. Artistiquement, ce disque enregistré est une réussite, du fait des prestations scéniques du Dead, spécialistes des jams sessions les musiciens sont désormais libres, et commercialement c'est loin d'être une mauvaise opération pour la Warner, un album live permet en général de rentrer dans ses frais pour un minimum d'investissement...

Live/Dead représente ainsi selon moi la quintessence du groupe, un feeling et une mise en place impeccables, bref le classique du Dead en 6 titres pour 75 minutes de musique (oui je sais, on compte 7 chansons, mais And We Bid You Goodnight ne dure que 36 secondes...). Et puis, ce live contient tout de même l'hymne du Dead, Dark Star, 23 minutes de jam épique inspiré et qui a le mérite de passer justement très vite, comme quoi jam ne rime pas forcément avec dodo... A noter que la bande à Jerry Garcia aura écouté A Love Supreme de Trane pour s'en inspirer, ce qui au final n'a rien d'étonnant quand on sait qu'à l'inverse Dark Star fut repris aussi par des jazzmen comme David Murray.

La seule chanson apparaissant sur un album studio n'est autre que St Stephen, le classique d'Aoxomoxoa, chanson qui fait la part belle au psychédélisme (la guitare mais aussi le break proche du conte) mais aussi au bluegrass cher à Garcia. The Eleven est quant à elle un bel exemple de la complémentarité du combo tout comme le groovy et soul (Turn On Your) Love Light, reprise d'un titre chanté quelques années plus tôt par Bobby "blue" Bland. On retrouve d'ailleurs cette même ambiance et même goût pour la musique noire sur le sombre et bluesy Death Don't have No Mercy (l'ombre de Robert Johnson n'étant pas loin). Le groupe à l'époque avait l'habitude de finir ses messes (quand un concert peut durer 3h voire plus, on peut utiliser ce genre de qualificatif je pense...) par le morceau Feedback qui comme son nom l'indique fera la joie (j'en fais partie en tout cas) des aficionados de bruit blanc et d'ambiance lugubre (dans la continuité du titre précédent) servant ainsi de pont au And We Bid You Goodnight.

En guise de vidéo (la chanson du jour étant The Eleven), une petite performance live du Grateful Dead pour le talk show de Hugh Hefner, Playboy After Dark, où le groupe joue l'excellent St Stephen... tout une époque...



4 commentaires:

  1. Rôôô (oui avec trois o et leur chapeau) j'en ai passé des soirées à m'écouter la chose dans mon pieu. Je regardais mes pieds pendant ce temps. Comment peut-on rester aussi longtemps à regarder ses pieds ? Ben en gobant sur les Gratefull Dead pardi !

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  2. looooooool et bien merci pour cette confidence :p

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  3. Ah bah c'est pas forcément aussi joyeux que les couleurs de la pochette, mais apparemment bien planant alors ? et puis un groupe qui fait des concerts de 3 h ça se respecte non ?

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  4. ça pouvait même aller jusqu'à 5h... un peu long quand même... dans ces cas faut que le public soit aussi shooté que le groupe :p

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