Live report : Peter Murphy au Trabendo Paris - 5 juin 2013

Annoncé début mars par le chanteur sur son site internet, le Mr. Moonlight tour [1], fêtant les 35 ans de son ancien groupe Bauhaus, s'apparentait rapidement comme un immanquable pour le préposé docteur. N'ayant pu assister aux deux reformations des géniteurs de Bela Lugosi's Dead, et encore moins aux concerts en solo de Peter Murphy par le passé, cet anniversaire avait l'avantage en une seule soirée de combler les diverses frustrations et attentes accumulées au cours des deux dernières décennies (ou la découverte marquante d'un groupe culte à l'écoute de la compilation Crackle sortie en 1998).

En préambule à l'arrivée sur scène du dandy anglais, et passé le mix post-punk que nous délivra un DJ inspiré pendant quatre-vingt-dix (longues) minutes, l'assistance fut informée de la sortie prochaine de Lion, nouvel album de Murphy à paraître pour l'automne et produit par Youth (bassiste de Killing Joke). Après quelques extraits et projection de vidéos en support à ce futur album qui s'annonce dès à présent plus électronique que le précédent Ninth (2009), Peter Murphy et ses musiciens pouvaient enfin jouer. 
Choisir une setlist pertinente et exclusivement centrée sur des titres de Bauhaus n'était pas forcément chose aisée, tant il existe de chansons incontournables et attendues par le public. Ainsi, si ce tour se devait de prendre la forme d'un best of, Murphy aura eut néanmoins la judicieuse idée de glisser plusieurs morceaux relativement surprenants, car peu entendus en public, en particulier trois titres de l'avant dernier album de Bauhaus Burning from the inside. Ouvrant avec King Volcano puis Kingdom's Coming, et l'incandescent morceau éponyme en cours de concert, le chanteur proposa de quoi satisfaire les plus exigeants. Fortement imprégné par le premier album (Double DareIn The Flat FieldA God In An AlcoveStygmata Martyr et Dark Entries), le show offrit pourtant quelques incartades contrairement à ce qui avait été déclaré : deux chansons issues de ses albums solo Deep (1989) et Cascade (1995). On retiendra ainsi en guise d'excellente transition un medley à la guitare acoustique Strange Kind Of Love / Bela Lugosi's Dead, avant la version originale en électrique du mythique morceau. Se concluant par la reprise de Ziggy Stardust et Subway, le dandy pouvait tirer sa révérence [2].

 

 

Setlist :
01. King volcano / 02. Kingdom's coming / 03. Double dare / 04. In the flat field / 05. A god in an alcove / 06. Boys / 07. Silent hedges / 08 Kick in the eye / 09. A strange kind of love - Bela Lugosi's dead / 10. Bela Lugosi's dead / 11. The passion of lovers / 12. She's in parties / 13. Stigmata martyr / 14. Dark entries / 15. Burning from the inside / 16. Ziggy Stardust / 17. Subway


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[1] Tournée mondiale qui englobe un premier passage à partir de fin avril sur le continent Nord-Américain, l'Europe en mai-juin, puis un retour en juillet aux USA et Canada, avant de se conclure en août en Amérique Latine. 

[2] Normalement prévu sur la setlist, Murphy ne joua pas à Paris la reprise de Dead Can Dance Severance.

2 commentaires:

  1. le son, lamentable tant au niveau de la balance, que des décibels ne semble avoir gêné que moi...
    Ce concert était important, attendu, souhaité, etc... je suis partie, en pleurant, avant la fin devant un tel massacre!
    Kat

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    1. Bonjour Kat,

      Comme peuvent l'attester les photos, j'étais juste devant la scène et à cet endroit le son était des plus acceptables. En tout cas, je n'ai pas souvenir d'un son médiocre (rien à voir tout du moins avec le dernier concert parisien de Killing Joke).

      Bien à toi ;-)

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