Live report : Tindersticks à La cigale - 07/11/2012

Voir pour la première fois les Tindersticks s'annonçait une soirée riche en émotion, qui plus est à la découverte des nombreux obstacles qui apparurent lors de ce second concert parisien en support à leur dernier album, le très bon The Something Rain.

Arrivés trop tard pour apprécier les deux premiers groupes Mermonte et Daughter (laissons leur le bénéfice du doute), le préposé et sa dame eurent le loisir de profiter de la performance de la deuxième tête d'affiche de cette troisième soirée du Festival Inrocks, à savoir Lambchop... enfin subir serait plutôt le qualificatif approprié tant la formation étasunienne aura marqué nos esprits par une présence des plus pénibles, l'ambiance festive émanant des happy few offrant le seul contre point salvateur à cette purge pour cowboys neurasthéniques. Guidé par un Kurt Wagner collé à sa chaise, au morne charisme et la voix douteuse (imitant néanmoins avec un certain talent le grabataire radoteur), le set d'une heure seulement (?!) s’avéra sinon un supplice, tout du moins un passage obligé et douloureux avant l'entrée des élégants britanniques (1). Mais la soirée n'en avait pas fini avec son lot de déconvenues et de surprises...

Commençons tout de suite par le fâcheux avec en point de mire l’organisation. Festival ou pas, les six musiciens auraient sans doute mérité un set d'une durée satisfaisante et un son décent, un peu moins de soixante minutes couplées à un son approximatif, les Tindersticks et leurs admirateurs pouvaient s'attendre à un meilleur traitement...

         

Centré principalement sur leur dernier album sorti en février dernier, où la quasi intégralité fut jouée, Stuart Staples et consorts livrèrent un concert à l'image de The Something Rain : séduisant et sensuel avec cette dose salvatrice de chaleur incandescente qu'apporte le live. Car si la mélancolie n'est jamais bien loin chez le groupe originaire de Nottingham, ce dernier su toujours avec un détachement approprié s'éloigner de temps à autre du spleen romantique qui les caractérise. Menés à la baguette par leur nouveau batteur Earl Harvin, les Tindersticks jouèrent dès lors un set carré où les récents Show Me Everything ou Come Inside mirent de nouveau en lumière les qualités de leur dernier album.

Un concert mémorable (en dépit des impairs énoncés plus haut).
... et la présence amicale de la cinéaste Claire Denis dans le public.

Et les Tindersticks conclurent leur (courte) prestation par le morriconien Goodbye Joe...

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(1) Car c'était sans compter sur les organisateurs qui gratifieront l'assistance d'un set DJ pseudo-branchouille et d'une pub de leur partenaire automobile durant la balance...

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