Cronico Ristretto: Brotherhood Of Sleep - Dark As Light (2011)

Il aura fallu attendre assez peu de temps [1] pour qu'apparaisse ce qui s'apparente déjà comme l'album stoner de l'année : le deuxième album des grecs de Brotherhood of Sleep intitulé Dark As Light. Une conclusion en guise d'introduction ? Par moment, le préposé déborde d'émotion, et a par conséquent du mal à contenir ses effusions passionnées.

Là où le pays nous avait surtout habitué dans les 90's a nous proposer des groupes de death metal atypique (Septic Flesh et Nightfall), débarque en provenance de la capitale hellénique au milieu des 00's un trio chantre du stoner instrumental du nom de la confrérie du sommeil tiré (sans nul doute) du John Carpenter's Prince of Darkness. Après un premier album éponyme sorti en 2009 où les trois musiciens (le guitariste Georges G., le batteur Serafim G. et le bassiste Danny A) faisaient déjà preuve d'une maîtrise indéniable, Dark As Light leur album datant du début d'année apparaît déjà comme l'album marquant de cette année. Après les danois de Causa Sui en 2009, les portugais de Black Bombaim l'année suivante, l'international stoner en 2011 s'offre de nouveau des ambassadeurs européens.

Si les différences entre le premier opus éponyme et Dark As Light ne sont pas flagrantes formellement: album de 4 plages d'une durée moyenne d'un peu plus de dix minutes, l'efficacité qui faisait quelque fois défaut en 2009 et sa linéarité sous-jacente ne sont plus qu'un lointain souvenir. Le trio athénien propose désormais une musique aux multiples ambiances, évitant soigneusement les redondances inopportunes et autres lourdeurs pléonastiques... à cent milles lieux de leur ironique patronyme. Un psychédélisme massif de par la pesanteur des guitares mais sachant cultiver un rare mystère, bousculé et soutenu selon les humeurs, par un batteur adepte de polyrythmie en digne élève d'un Danny Carey (Tool), voilà en résumé la musique des Brotherhood Of Sleep.

Quatre titres, quatre bonnes raisons pour se laisser tenter par cette jeune formation inspirée: hypnotique, lourd et néanmoins lumineux.

La perle stoner de 2011.



____________________________________________________________________________________________________

[1] L'album qui nous intéresse date de février dernier.

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire