Cream: un soleil, des hippies et un chou (à la crème?)

Depuis juillet, la chaîne franco-allemande officiant sur le canal numéro 5 s'amuse à faire revivre le summer of love, alors j'y vais de ma petite contribution. Encore que... à noter que ça colle surtout avec la thématique abordée par François Deguelt. Besoin d'un petit flashback (petit clin d'oeil aux fans d'Imagination)?

Comme le résumait parfaitement l'ami François, "il y a le ciel, le soleil et la mer"... pour le premier j'en fais mon affaire la semaine prochaine, pour le second, ai je besoin d'être plus précis pour vous définir le thème abordé cette semaine?

On n'est pas là pour jouer les agents comptables, mais force est de constater que la chanson de Cream, Sunshine of your Love fait partie des chansons labellisées hit de l'année 1967, une chanson culte pour un album qui ne l'est pas moins au passage, Disraeli Gears (encore que l'album n'est sorti qu'en novembre '67 donc pour l'été de l'amour on passera... m'enfin bon...).

Alors quid du groupe Cream, bref petit cours d'histoire musicale pour celles (et ceux) qui n'en voient que par les années synthétiques (je vise personne en particulier là... quoique...). Alors Cream fut connu comme le premier power trio du rock (cela dit les fans du talenteux irlandais Rory Gallagher lui donne la paternité de ce type de formation avec son groupe Taste... mouais petite querelle pour animer les longues soirées d'hiver pour rock critiques bedonnants). Et dans cette formation, là aussi on a du beau linge! D'ailleurs pour continuer dans le pinaillage, on peut aussi considérer Cream comme le premier supergroupe de l'histoire du rock, à savoir Eric Clapton, Jack Bruce et Ginger Baker. A noter que Clapton était déjà à l'époque loin d'être un inconnu, le premier bluesman blanc estampillé made in by perfide Albion même, tout juste sorti de ses expériences avec les mythiques Yardbirds et les Bluesbreakers de John Mayall.

Bref après un très bon premier album teinté de blues et de rock sort en novembre '67 le deuxième album de Cream, Disraeli Gears, qui cette fois-ci ajoute une bonne louchée de psychédélisme dans ce blues-rock racé. Et vous savez quoi? On tient dans les mains un des meilleurs albums de cette année 67! La science guitaristique de sieur Clapton fait des merveilles, le talent de compositeur et de chanteur de Jack Bruce fait la différence et Ginger Baker derrière ses futs va marquer à jamais une future générations de batteurs fous. Parmi les pépites, on retiendra Strange Brew qui ouvre le LP, Tales of Brave Ulysses (et sa fameuse wah-wah), We're going wrong, l'enchanteresque Dance the Night Away et bien sur la chanson qui nous intéresse en ce mardi, le cultissime Sunshine of your Love.

C'est d'ailleurs sans doute le titre le plus reconnaissable du trio, un riff qui ne vous quitte plus, et la batterie de Ginger massive et inspirée par le rythme tribal de la musique amérindienne. Bref avant l'heure, on a finalement quelque chose qui ressemble au premier tube de heavy metal avant l'heure (Black Sabbath a du pas mal écouté Cream). Mais ce ne furent pas les seuls, puisque le célèbre gaucher repris Sunshine plusieurs fois durant ses concerts entre 1968 et 1969. On notera d'ailleurs au passage que c'est à partir de cette époque que les concerts du trio ressemblèrent de plus en plus à des jam sessions, avec des titres allant jusqu'à 20 minutes (vu le background des garçons, y'avait pas de soucis à se faire).

2 commentaires:

  1. celles (et ceux) qui n'en voyent que par les années synthétiques (je vise personne en particulier là... quoique...;-))---->
    Méééééééééééééeuuuuuhhhhhhhh ! faut bien commencer quelque part ;) ;) ;)

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  2. Retour aux grands classiques du rock !

    Je me suis penché sur ce disque, la fois ou j'ai lu un interview de Gaspard Noé dans Rock & folk.

    Il raconte dans l'article avant qu'il devient fou de Cream : Que c'était son père qui lui avait fait découvrir...

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