Bill Frisell: Le Miles Davis de la six cordes

Après la fureur, un peu de douceur et de réconfort (encore que...) de la part d'un guitariste multicarte: Bill Frisell.

En repensant à mon post de lundi dernier, je cherchais pour faire contre point quelque chose de plus calme, or en citant John Zorn, je me suis rappellé que Bill Frisell en plus d'avoir collaboré à Naked City, était un guitariste connu pour être très versatile.

Le monsieur étudie la six cordes au Berklee College de Boston (comme Al Di Meola) en suivant les enseignements d'un certain Jim Hall (on a vu pire comme professeur...). A noter tout de suite que cette rencontre sera importante dans la carrière, le jeu et la sonorité du petit Bill. On peut aussi faire un parallèle à ce propos entre Frisell et un autre guitariste de jazz, Pat Metheny. En plus d'être de la même génération, ces deux guitaristes en plus d'être influencé par Jim Hall, connaissent finalement le même background musical, à savoir avoir été bercé autant par le rock des 60's que par la country, le blues et puis ensuite par le bop, tel que le grand Wes Montgomery. D'ailleurs, c'est grace à Metheny que Frisell commença véritablement sa carrière de guitariste pour le label ECM, Metheny étant indisponible ce dernier recommanda Bill à Manfred Eicher. Ainsi Bill devient sideman pour des figures importantes du label allemand tel que Jan Garbarek ou Paul Motian. Il faut dire que le jeu tout en subtilité de Bill fait des merveilles et colle à merveille avec le son ECM.

A ce propos, dans le titre du post, j'écris le Miles Davis de la six cordes... pourquoi me direz vous? Pour deux raisons, la première, comme pour le Prince of Darkness, Frisell peut jouer de tout, ce dernier ne peut être rattaché à un style bien particulier. Et puis, deuxiement, tout comme Miles, Bill aime les silences, pour ainsi étendre son jeu et remplir l'espace.

D'ailleurs preuve en est de la versatilité du monsieur, ce dernier rejoignit dans les années 80 la grande pomme et rencontra ainsi le doux dingue John Zorn. Là encore, son jeu fait des merveilles, teinté d'une ironie et d'un humour collant parfaitement aux délires zorniens. Au cours des ces dernières années, Frisell enregistra ainsi avec des artistes aussi divers que Marianne Faithfull par exemple, et continua de creuser le sillon d'un jazz contemporain à la croisée de plusieurs influences en tout musicien ouvert sur le monde qu'il est.

2 commentaires:

  1. Roh je suis nul, je joue de la guitare et je connais meme pas ce type...

    Merci Doc!

    SysT

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  2. Merci pour cette découverte

    Et merde, je savais pas qui c'était... Ignare que je suis ! lol

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