Gravest Hits: Lux Interior et Poison Ivy

Y'a quelques mois, je vous avais parlé du groupe de Glenn Danzig, the Misfits, à l'époque dans un genre relativement proche (cette attirance pour les films de série B voire Z et ce bon vieux rock 'n' roll), j'avouais que ma préférence allait surtout à un autre groupe américain The Cramps.

Avant tout, the Cramps, c'est surtout un couple de doux dingues, à savoir Erick Purkhiser et mademoiselle Kristy Wallace, plus connus sous ces joyeux pseudonymes: Lux Interior et Poison Ivy... Les deux futurs tourtereaux se sont rencontrés après que ce brave Erick ne prenne en auto-stop Kristy en 1972. Découvrant plus tard leurs goûts communs pour la contre-culture: films d'horreur de série B, des disques obscures de rockabilly des 50's, tout comme la surf music et le rock garage des 60's, ces derniers décident de former un groupe de rock (étonnant, non?).

Ceci dit, les bonnes idées, c'est bien gentil, mais ça prend du temps avant de les concrétiser. Il faudra ainsi attendre 1975 pour que le duo rejoignent la "grande pomme" et s'adjoignent les services de deux autres zicos. On notera une fois de plus pour ceux qui auraient la mémoire courte ce que fut le New York de ces années là, une véritable marmite bouillonnante gorgée de futurs grands noms de la scène punk made in NYC (Television, Patti Smith, the Ramones, etc...). Ainsi en travaillant dans le même magasin de disques, Lux fit la rencontre d'un autre employé Greg Beckerleg lui même porté sur les mêmes goûts musicaux, ni une ni deux, le petit nouveau baptisé Bryan Gregory sera le second guitariste du groupe (car à ces débuts, le combo avait la particularité de ne point avoir de bassiste). Petite anecdote en passant, qui n'est guère surprenante dans la mythologie punk (voire carrément cliché, il faut l'admettre), le sieur Gregory ne savait pas jouer au départ de la guitare...

Pour le poste de batteur, après avoir essayé la soeur de Gregory, puis une certaine Miriam Linna, le line-up se stabilise enfin avec l'arrivée de Nick Knox. The Cramps commencent ainsi à faire parler d'eux, dans les deux clubs cultes de NYC, le CBGB et le Max Kansas City, aidé il est vrai par les Ramones. Il faut dire que lors de leur premier show au CBGB en première partie des Dead Boys, le groupe eut la bonne idée de jouer avec des cordes neuves... et donc désaccordées! N'étant plus en odeur de sainteté, le combo fit ainsi ses armes dans le club new-yorkais connu quelques années plus tôt pour avoir eu en son sein les dernières représentations d'un Velvet Underground Reedien au bout du rouleau. Épaulé ainsi par les Ramones (pas étonnant ceci dit, ces derniers ayant les mêmes goûts pour la surf music et le rock garage des 60's), les Cramps sont de retour au fameux CBGB...

En 1978, sortent enfin leurs premiers 45 tours The Way I Walk et le fabuleux Human Fly qu'on retrouvera sur leur premier EP Gravest Hits. En 1979, les choses s'accélèrent et ils signent sur le label IRS où ils enregistrent dans le temple du Rock'n Roll, Memphis, leur premier LP, Songs the Lord Taught Us qui sortira en mai 1980. Suite au prochain épisode...

Pour terminer la semaine et entamer le week-end, une vidéo archi-culte d'un extrait de concert donné au Napa State Mental Hospital en 1978, qui n'est autre qu'un hôpital psychiatrique, où l'on pourrait trivialement penser que le plus fou n'est sans doute pas celui qui écoute les chansons.

The Cramps - Human Fly (Live at Napa State Mental Hospital en 1978)


2 commentaires:

  1. Mon album préféré des Cramps c'est "A date with Elvis" : Rarement entendu un disque aussi habité. Les Cramps sont une bonne boussole pour garder le cap.

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  2. Assez ébouriffant cette petite vidéo ^^

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