Boys next door's party

Comme je l'avais souligné dans un post précédent (en Octobre, y'a prescription...), avant de se faire connaître au sein de The Birthday Party, Nick Cave fit parti du groupe Boys Next Door. Finalement, entre les deux patronymes, il y eut peu de changement puisqu'en fait c'est le même groupe, avec les mêmes zicos (enfin au départ), le changement de nom intervient simplement quand ils décidèrent de quitter l'Australie pour le vieux continent.

En 1980 sort ainsi le premier album éponyme de the Birthday Party (ou le dernier de Boys Next Door, au choix). Au final, en plus de la prestation totalement allumé de Cave (à chaque fois qu'on lui demande des anecdotes de cette période, Nick botte toujours en touche, prétextant qu'il était toujours défoncé et qu'il ne se souvient donc de rien, info/intox?), on retiendra aussi les musiciens, les guitaristes Mick Harvey (futur Bad Seeds) et Rowland S. Howard, le bassiste Tracey Pew et le batteur Phillip Calvert, qui bien qu'étant aussi frappés que leur frontman font preuve d'une forte cohésion musicale.

Il faut dire que les cendres du punk ont permis à bon nombre de groupes d'émerger et développer encore un peu plus leur propre schizophrénie musical. Les australiens sont ainsi difficilement cataloguable, ces derniers nous offrent un cocktail poisseux où le blues, le rockabilly, le free jazz et le punk forniqueraient ensemble le tout dans le dernier des bastringues connus.

Preuve en est, la dernière chanson du premier album de the Birthday Party, Happy Birthday. Attention, on est loin de la chanson mielleuse et casse bonbon qu'on doit supporter d'un sourire crispé lors de toute bonne vieille fête de famille qui se respecte. Je vous rappelle qu'il s'agit d'un groupe de méchants garçons! Donc chanson à conseiller pour tout anniversaire, mais dédicacée avant tout à tous les frappés, les hystériques, en résumé les inadaptés.
Bref, j'adoooooooore.

1 commentaire:

  1. Plus sombre que ça, tu meurs. Imaginez une espèce de post-punk gothique, au moins aussi rageur, apocalyptique et déstructuré que du Killing Joke ou du Pere Ubu. Le chant possédé de Nick Cave, entre complaintes de damné, imprécations de psychopathe et hurlements de lycanthrope, est certes impressionnant. Mais ce n'est pas tout. Il y a aussi cette basse menaçante et poisseuse à souhait.

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