We Want Miles: the return of the Prince of Darkness

On avait quitté le grand Miles en 1975 le temps d’une tournée mondiale phénoménale mais au combien épuisante. Dès lors, Miles Davis, aussi bien ruiné physiquement (un problème à la hanche qu’il traîne depuis quelques années) que moralement, tire sa révérence. Pour combien de temps ? A vrai dire à l’époque nul ne sait.

Miles disparaîtra ainsi pendant 5 ans, 5 longues années où on ne sait pas très bien ce qu’il a fait. La défonce ? Assurément. La dépression ? Sans doute, se remémorant son maître, Charlie Parker, et son plus talentueux sideman, Trane, tous deux mort trop jeunes. Accessoirement, il aurait fait le dealer ou le pimp, mais ça… on va dire que ça fait partie de la légende sombre du Prince of darkness, rien est moins sur, tout est sans doute inventé.

Une chose est sur, pendant ces 5 années, Miles reste cloîtré dans son appartement, et accepte la visite de peu de personnes. Dans les anecdotes relativement savoureuses, Mick Jagger serait venu taper à la porte pour lui montrer son soutien et son admiration… Ce serait mentir de dire qu’il fut bien accueilli…

Mais Miles trouvera parmi les soutiens, un membre de sa famille, un jeune neveu lui aussi musicien de jazz, lui donnant la force de remonter la pente et de montrer à la jeunes générations des 80’s que Miles n’est pas mort. D’ailleurs, on sent bien que c’est loin d’être prémédité, on est loin des faux adieux des chanteurs de seconde zone qui balance leurs adieux et qui finalement réapparaissent l’appel de la planche à billet étant trop tentant.

En 1981, Miles sort ainsi son tout nouvel album studio depuis Get up with it datant de 1974, The man with a horn. Comme toujours, Miles sait s’entourer, il a autour de lui de jeunes zicos talentueux près à en découdre : le guitariste Mike Stern, le saxophoniste Bill Evans (à ne pas confondre avec l’ancien pianiste de Miles) et le bassiste Marcus Miller, sans oublier le fidèle Al Foster batteur de Miles depuis le début des 70’s.

Forcément, après un album studio, s’en suit une tournée mondiale, et c’est là où on voit que Miles n’a rien perdu de son talent et de sa superbe, au contraire. L’album We Want Miles présente ainsi l’enregistrement de concerts du Prince of Darkness à Boston, NYC et Tokyo. On note que les morceaux du nouvel album son taillé pour la scène, on retiendra un Fast Track qui porte bien son nom et une nouvelle version du My man’s gone now de Gershwin datant du fameux Porgy and Bess de ’59 avec Gil Evans.

Aujourd’hui pour conclure notre thématique, le titre Jean-Pierre qui fut d’ailleurs le moyen mnémotechnique pour se souvenir de ce fabuleux live « mais oui, l’album jaune où y’a Jean-Pierre !».

3 commentaires:

  1. J'ai savais pour Mick Jagger. Tiens j'ai une question pour toi, quel est le meilleur disque de Miles Daivs avec Marcus Miller ?

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  2. correction "j'ai" = "je" / "Daivs" = "Davis" excuse moi...

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  3. le meilleur avec Marcus?
    comme on touche aux annees 80, c'est asez subjectif, faut deja apprecie la sonorite de cette decennie
    disons qu'il y a ce live, l'album Star People et Tutu (pour ce dernier c'est tres subjectif, a tester avant)

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