Chaâbi

Hier je parlais de monsieur Eno, justement l’artiste d’aujourd’hui a collaboré avec le pape de l’ambient sur son avant dernier album, Tékitoi, vous avez deviné ? (ceci dit avec sa photo, ça devient évident et completement con de poser la question...) Réponse : un autre grand bonhomme Rachid Taha (« on s’y attendait pas » ... « merde ! »).

Né à Oran, il a quitté son Algérie natale à 10 ans pour les rigueurs du climat vosgien. Puis quelques années après, il fonda à Lyon le premier groupe de rock arabe, Carte de séjour (avec un nom pareil, ça résume assez bien le bonhomme, quelqu’un d’entier), où se mélange rock anglais, funk et musique arabe.

A partir de 1989, le groupe choisit d’arrêter l’aventure (pour la petite histoire, la séparation fut décidée lors d’un concert durant la chut du Mur de Berlin). En 1990, Taha commence donc sa carrière solo, et continue à mixer ses diverses influences pour s’intéresser à la musique en techno avec en point d’orgue son morceau de 1993, Voilà voilà contre la montée du partie de « n’a qu’un œil » (cf une chanson de Kat Onoma). D’ailleurs, ce morceau fut un tube dans les clubs londonien, et résume assez bien la carrière de l’artiste. Il est plus connu à l’étranger qu’en France !

Sur, le type chante en arabe, n’est pas consensuel et joue une musique qui n’est pas lisse…

En 1993, Taha reprendra aussi sur le même album, Olé, la chanson Ya Rayah du maître Dahmane El Harrachi, issue de la tradition chaâbi. Mais c’est cinq années plus tard sur son album, Diwan (à noter que le volume deux est sorti fin 2006), que Taha connaîtra un succès retentissant (mondial même, mais pas en France, étonnant non ?). Il reprend des chansons du répertoire traditionnel (celle de Farid El Atrache, Akli Yahiatène, Khelifi Ahmed, El Hadj El Anka, Nass El Ghiwane et de nouveau Ya Rayah) mais évidemment avec ses propres arrangements. Et cette fois-ci, la version de Ya Rayah cartonne, et est classée numéro un en Egypte et au Liban, mais également en Colombie, en Turquie, en Grèce. Et c’est finalement à partir de ce moment que Taha tournera dans le monde entier, en Egypte mais aussi en Asie Sud Est ou aux USA.

Aujourd’hui, comme on pouvait le laisser supposer, ce sera le morceau Ya Rayah mais en public, car pour avoir vu Rachid Taha en concert, ça prend une autre dimension.

Pour info, Taha était en couverture du Télérama de la semaine dernière, et sur ce lien vous avez justement une interview sans concession du garçon.

4 commentaires:

  1. "Tékitoi ?" un très grand album de Taha. Dans ce disque, Rachid Taha identifie la guerre, le racisme, la corruption, différents maux du monde actuel, et se pose des questions personnelles...

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  2. Dis donc Dr FrankNfurter, tu ne t'ai pas beaucoup foulé pour post: pas trop dur de paraphraser TELERAMA ??

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  3. bah non justement j'ai pas pris comme exemple telerama
    alors on a du s'inspirer de la meme source!

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