Cold metal

Lors d’un précédent post ayant pour thème les landais Gojira, j’avais cité les nordistes SUP, et bien aujourd’hui, ce post leur est justement consacré.

C’est en 1993 que sort le premier album du groupe, The Cube, alors encore nommé Supuration. Forcément avec un tel nom, le combo officie dans le genre death metal, dans la grande tradition des Immolation, Suffocation et co. Cependant, bien que le nom du groupe annonce plus ou moins la couleur, il serait dommage de réduire dès le premier album dans un death primaire sans originalité, au contraire... En effet, l’originalité du groupe qui s’étoffera au fur et à mesure des albums est déjà présente. Certes, la voix grave axée sur des borborygmes plus ou moins accentués est bien en place mais l’on peut entendre ici ou là une voix claire qui n’est pas s’en rappeler des accents coldwave. Eh oui, de la coldwave parmi du death metal, c’est ce qui arrive quand des jeunes ont été bercés par la pop et le metal des années 80. Mais ce n’est pas tout, à la différence des autres groupes du genre, on ne joue pas à la course de « je serais le plus rapide ou le plus brutal », multipliant les breaks ou les changement de rythme. Là encore, les nordistes s’inscrivent dans une approche mécanique, froide, à la croisée de l’industriel. Et forcément dans ces cas là, pas de branlette de manche, aucun solo ou assimilé ne pointe à l’horizon, et est ce que ça manque finalement ? Et bien non, au contraire, cette particularité ajoute un peu plus de froideur à l’œuvre.

Deux ans plus tard, les lillois reviennent avec un nouvel album, Anomaly, et comme pour l’album précédent (et comme pour les prochains aussi), celui-ci est encore à la base d’un concept (on voit aussi par la même occasion l’influence qu’a eu le groupe canadien Voivod, un concept-album à chaque fois et une ambiance futuro-industrielle).

Cela dit, cet album creusera encore un peu plus le fossé et recevra un accueil plutôt mitigé, à tord évidemment (un peu trop en avance sur leur temps, mais le public suivra par la suite). Donc sur ce second album, le death a pratiquement disparu, reste un metal à forte connotation industriel avec une atmosphère coldwave encore plus présente. Mais regrettable fut aussi l’attitude de leur maison de disque de l’époque (PIAS je crois), peu de soutien, une campagne de pub maladroite. Bref, sans la détermination des frangins Loez et co, on ne donnait pas cher du combo.
Mais pour une fois, l’histoire s’est plutôt bien terminée puisque le groupe signa ensuite chez les français Holy Records. A noter que sous la houlette de leur nouveau label, le groupe ré-enregistra l’album en 2002 et rajouta des titres manquants, clôturant ainsi l’histoire.

3 commentaires:

  1. Froid? Non, si peu.
    Le must est cette lumière bleue-glacée de leurs prestations live. Un groupe vraiment impressionnant.

    Vlad

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  2. Je connais pas ce groupe, mais je vous fait confiance !

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  3. oh ca, dans le genre musique pour echauffer l'ambiance, on repassera...

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